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Les cours du pétrole se reprennent mais restent bas

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Les prix du pétrole repartaient à la hausse mercredi, après deux séances épiques marquées par l’aventure en terrain négatif du WTI, mais restaient sous pression dans un marché du brut volatil qui traverse une situation « dramatique » selon l’Opep.

Vers 17H45 Gmt, le baril de Brent  pour livraison en juin gagnait 5,74 % à 20,44 dollars à Londres, après avoir coté 15,98 dollars plus tôt dans la séance, un plus bas depuis juin 1999.
A New York, le cours de WTI américain pour livraison en juin, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence après l’expiration de celui de mai mardi, valait 13,91 dollars le baril, en hausse de 20,22 %. « L’écart entre le pétrole brut américain et le Brent a commencé à se réduire« , a expliqué Naeem Aslam, analyste de Avatrade, mais la probabilité que la référence européenne passe sous zéro est « faible« , a-t-il jugé.

Le prix du baril de WTI pour livraison en mai, qui a expiré mardi, était tombé lundi pour la première fois en territoire négatif, les investisseurs en étant réduits à payer les acheteurs pour écouler leur brut. « La panique se répand chez les investisseurs mais aussi au sein de l’OPEP+« , a fait remarquer plus tôt dans la journée Eugen Weinberg, de Commerzbank.

Plusieurs pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres producteurs de pétrole extérieurs au cartel se sont entretenus mardi, en téléconférence, de la « situation dramatique » sur le marché du brut dont les cours connaissent un effondrement historique lié à la pandémie de coronavirus.

Durant cette conférence « informelle« , les participants « ont réitéré leur engagement à ajuster la production de pétrole » selon les termes de l’accord scellé le 12 avril visant à réduire l’offre de 9,7 millions de barils par jour à partir du mois de mai, a précisé l’organisation dans une série de tweets. Mais ces coupes massives « ne sont actuellement pas suffisantes pour compenser la baisse de la demande et stabiliser le marché pétrolier« , a estimé M. Weinberg

Le marché du pétrole est ravagé depuis plusieurs semaines par les restrictions mises en place un peu partout dans le monde pour enrayer la propagation du Covid-19. Avec des transports fortement limités et de nombreuses usines à l’arrêt, la demande en énergie s’est effondrée.
Et celle-ci « ne devrait pas se redresser à court terme« , a précisé Stephen Brennock, analyste au sein de PVM. « C’est pourquoi il incombe maintenant aux producteurs de pétrole américains de fermer les robinets. Si ce n’est pas le cas, les prix du pétrole pourraient passer la majeure partie du mois prochain en dessous de zéro« , a-t-il ajouté.

Afp

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