Près de 18.000 avions sont cloués au sol, un nombre sans précédent, selon les chiffres annoncés le mercredi 22 avril 2020 par la compagnie aérienne nationale Air Algérie, sur son compte Twitter.
Selon les mêmes données, l’Afrique est le continent qui enregistre le plus d’avions cloués au sol, avec seulement 403 avions en activité sur un total de 1.547 avions, ce qui représente 74% des flottes immobilisées.
L’Europe arrive en deuxième position, avec 2247 avions en activité sur un total de 8.043 avions, soit 72% de la flotte immobilisée. L’Amérique du Sud, ex aequo avec le continent européen, compte 390 avions en activité sur un total de 1.404 avions, soit 39% des flottes immobilisées.
L’Asie occupe la troisième place, avec 5.261 avions mis en activité sur un total de 10.868 avions, ce qui représente 52% des avions immobilisés. L’Océanie enregistre aussi un nombre important d’avions cloués au sol. Sur un total de 952 avions, seulement 468 sont en activité, soit 51% de la flotte immobilisée, selon les mêmes données publiées par Air Algérie.
En fin, l’Amérique du Nord enregistre le plus faible nombre d’avions cloués au sol. En effet, sur un total de 10.030 avions, seulement 6.131 avions sont en activité, ce qui représente 39% des flottes immobilisées.
La compagnie nationale Air Algérie a publié le 23 mars dernier sur son compte Twitter, des images montrant toute sa flotte clouée au sol en raison de la suspension des vols nationaux et internationaux.
Le secteur aérien subit la crise du coronavirus de plein fouet. Il est l’un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire qui a provoqué un effondrement du trafic aérien. Les acteurs de l’aéronautique n’hésitent plus à comparer cette crise aux deux grandes crises qui ont lourdement affecté le secteur par le passé, à savoir la crise de 2001, après les attentats du 11 septembre et la crise financière de 2008.
« Nous sommes toujours au milieu d’une crise. Et la semaine dernière, nous avons partagé avec vous les impacts économiques que nous attendons », a indiqué hier mardi, le PDG de l’Association internationale du transport aérien et ex-PDG d’Air France, Alexandre de Juniac.
Il a précisé que « le secteur risque d’accuser 314 milliards de dollars de perte de revenus passagers, 25 millions d’emplois en jeu et une perte de liquidités de 61 milliards de dollars au deuxième trimestre.»
Il a appelé à des mesures de secours immédiates, telles que l’aide financière directe, les prêts, garanties de prêts et soutien au marché des obligations d’entreprises par les gouvernements ou les banques centrales, ainsi que des allègements fiscaux.