L’Italie va annoncer avant la fin de la semaine un plan en vue de sortir progressivement du confinement à partir du 4 mai, a indiqué le mardi 21 avril 2020 le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, dans un message posté sur Facebook.
« L’assouplissement des mesures doit se faire sur la base d’un plan bien structuré et articulé. Nous devons rouvrir sur la base d’un programme qui prend en considération tous les détails et croise toutes les données », a affirmé le Premier ministre italien.
« Ce gouvernement a mis en premier lieu la protection de la santé des citoyens, mais il n’est certainement pas insensible à l’objectif de préserver l’efficacité du système productif », a souligné Giuseppe Conte qui veut cependant rester prudent quant à cette réouverture progressive.
A cet égard, le premier ministre italien a indiqué que le gouvernement italien ne peut pas se permettre de négliger aucun détail, parce que « l’assouplissement apporte avec lui le risque concret d’une augmentation décisive de la courbe des infections et nous devons être préparés à contenir cette remontée aux niveaux minimaux ».
Giuseppe Conte insiste sur le caractère national de son plan de déconfinement annoncé pour le 4 mai. « Ce programme doit avoir une empreinte nationale, car il doit offrir une réorganisation des modalités d’accomplissement des prestations de travail, un repensé des modes de transport, de nouvelles règles pour les activités commerciales. Nous devons agir sur la base d’un programme national, mais qui tienne compte des particularités territoriales », a-t-il écrit.
Par ailleurs, le premier ministre italien doit faire ce mardi un point sur la crise devant le parlement en vue du Conseil européen de jeudi. « Arrêtons d’être sévère avec notre pays. Le monde entier est en difficulté. Nous pouvons être fiers de la façon dont nous faisons face à cette épreuve très dure », a écrit M. Conte.
Toutefois, l’Italie reste le pays d’Europe le plus touché par la pandémie du coronavirus, avec plus de 24.000 morts et plus de 180.000 cas confirmé d’infection.
Le pays est en quarantaine depuis le 9 mars dernier. Une situation qui pèse lourdement sur l’économie italienne, déjà éprouvée par la crise financière de 2008 et celle des dettes souveraines deux ans plus tard.
