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Coronavirus : Plus d’un millier de binationaux bloqués en Algérie

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En raison de la suspension depuis le 17 mars des liaisons aériennes entre l’Algérie et la France, pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19), plus de 1000 franco-algériens sont bloqués en Algérie, rapporte le samedi 18 avril 2020 le média français « L’Humanité« .

« Plus d’un millier de personnes tentent désespérément d’embarquer dans les avions d’Air France au départ d’Alger pour rejoindre leur résidence et leurs emplois en France. Faute de programme de vols, ils sont en rade dans une ville sévèrement confinée chaque jour à partir de 15 heures », note L’Humanité qui précise que parmi ces personnes bloquées il y a des célibataires et des familles, des « français d’origine algérienne pour la plupart ». Selon le même média, ces binationaux « s’agglutinent régulièrement aux portes de l’aéroport d’Alger dans l’espoir de prendre un vol pour rejoindre leur résidence en France ».

La compagnie aérienne française Air France est « autorisée à effectuer des vols de rapatriement », mais, selon des témoignages recueillis par le média français, embarquer relève presque de l’impossible.

« Les services consulaires sont aux abonnés absents, l’inscription par mail, une bouteille à la mer, déclenche… des réponses automatiques. Les candidats au voyage viennent de tous les coins du pays tenter leur chance. Mais à 15 heures tapantes, début du confinement strict dans la ville d’Alger, il leur faut courir trouver un refuge en attendant l’annonce d’un vol hypothétique, le plus souvent par le bouche-à-oreille. Un chemin de croix », relève L’Humanité.

« Je suis venue en Algérie le 15 mars 2020 pour l’enterrement de mon père, à Constantine. Bloquée ici quelques jours après, j’ai pris contact pour connaître les modalités de mon rapatriement. Mais plus de réponse depuis le 25 mars  », témoigne Nedjma contactée par téléphone par la même source

« La compagnie fait l’appel à la porte d’embarquement, les gens se pressent en oubliant tous les gestes barrières, sans compter que personne ne porte de masque  », raconte Nedjma qui a tenté sa chance sur un vol d’Air France programmé le 11 avril dernier. Mais, la chance n’est pas au rendez-vous. « Étant devenue une personne à risque, par la force des choses, je ne peux me faire héberger chez des amis ou des proches, il faut à chaque fois trouver un hôtel au prix fort vu les circonstances  », a-t-elle confiée.

Selon la même source, ces voyageurs, qui arrivent difficilement à joindre le service de presse du consulat de France, s’entendre dire qu’il faut « prendre patience, car ils sont très nombreux ».

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