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Amnesty International qualifie la condamnation de Fersaoui d’« inadmissible »

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L’ONG Amnesty International a réagi à la condamnation ce lundi 6 avril 2020 du président de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Abdelouhab Fersaoui, par le tribunal de Sidi M’hamed, à un an prison ferme et une amende de 20.000 dinars.

« Condamner un militant à une année de prison ferme pour avoir exprimé son opinion pacifiquement sur Facebook en pleine crise sanitaire est inadmissible et scandaleux », a déclaré Hassina Oussedik, Directrice d’Amnesty International Algérie, dans un communiqué publié ce lundi sur son site officiel.

L’ONG appelle à la libération du président de l’association de RAJ et à l’abandon des charges retenues contre lui. « Adelouhab Fersaoui doit être libéré et les charges retenues contre lui doivent être abandonnées, il n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression, garanti par la Constitution et les normes internationales des droits humains », indique Amnesty International.

L’ONG dénonce le maintien des détenus et les condamnations d’autres citoyens algériens pour le simple fait d’avoir exprimé leurs opinions, alors que le monde est confronté à une crise sanitaire sans précédent.

« À un moment où la pandémie du Covid-19 incite les gouvernements du monde entier à envisager des libérations anticipées de prisonniers, les autorités ont décidé de maintenir en détention et de condamner des personnes uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ou pour avoir exercé leur profession de journaliste, en invoquant différentes lois répressives », dénonce l’ONG.

Ces dernières semaines, Amnesty International dit avoir constaté que des militants pacifiques en lien avec le mouvement du Hirak sont particulièrement ciblés, alors que le président Tebboune s’était engagé, lors de son discours d’investiture, à répondre aux revendications du mouvement de protestation.

« Aujourd’hui, plus que jamais, il est urgent de libérer immédiatement et sans condition tous les détenus d’opinion et de mettre fin au harcèlement judiciaire des militants pacifiques », a souligné Hassina Oussedik.

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