Le Haut Commandement de l’ANP se prépare pour un éventuel déploiement et intervention de l’armée si la situation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) en Algérie devient incontrôlable au niveau des hôpitaux civils.
En effet, selon le quotidien El Moudjahid, un dispositif anticipatif est déjà mis en place pour intervenir en cas de besoin. La même source souligne que la première mesure annoncée est l’installation d’hôpitaux de campagne.
Lors de son intervention à l’émission « Waâkadna El Azzm » diffusée par l’ENTV et reprise par le même journal dans son édition de ce samedi, le directeur central des services de santé militaire, le général major Abdelkader Bendjelloul a présenté jeudi le dispositif médical d’intervention de l’ANP qui sera déployé en cas de nécessité.
Selon lui, des hôpitaux militaires de campagne sont mis en place pour appuyer les hôpitaux civils. « Les hôpitaux de campagne sont totalement autonomes. Ils sont dotés de tous les équipements nécessaires, de services de radiologie, de réanimation, d’un bloc opératoire et de laboratoires d’analyses pour effectuer, sur place, des opérations chirurgicales et des soins intensifs. On peut installer ces hôpitaux n’importe où et ils sont immédiatement opérationnels », a-t-il expliqué.
Le dispositif médical consiste également en la mobilisation d’ambulances médicalisées dotées des équipements nécessaires et adaptées au terrain. « Nous avons des ambulances tout-terrain, qui peuvent intervenir dans des pistes et d’autres équipées pour les évacuations sanitaires spécifiques », a-t-il assuré, précisant que toutes les Régions militaires et toutes les structures de la santé militaire à travers le territoire national sont dotées de ce type d’ambulances.
Le même dispositif exposé par le général-major Bendjelloul, également médecin, consiste en la contribution des forces aériennes pour l’évacuation sanitaire de 6 à 8 malades de réanimation, en cas de nécessité. L’officier supérieur a estimé que la situation sanitaire en Algérie n’est pas alarmante. « La pandémie n’est pas aussi importante par rapport à d’autres pays. Nous n’avons pas enregistré la même courbe mais l’on se prépare à toute éventualité », a-t-il estimé en insistant sur le respect des règles de prévention. « Des pays développés ont vu leurs capacités dépassées. Ils ont dû sélectionner les malades, c’est une décision lourde sur le plan éthique. On ne veut pas arriver à cette situation », a-t-il dit.
Pour sa part, le directeur de l’hôpital central militaire Nekkache-Mohamed-Seghir d’Ain Naâdja, cité par la même source, a indiqué qu’un plan d’urgence a été mis en œuvre, comme première étape, suite à l’apparition de l’épidémie dans le monde. « Nous sommes appelés à renforcer les capacités pour faire face à toute éventualité dans l’avenir », a-t-il dit.
Selon le directeur, parmi les mesures prises, l’installation d’une commission interne composée de spécialistes en médecine préventive, médecine du travail et maladies infectieuses et épidémiologiques pour le suivi de l’évolution de la situation sanitaire.
Au niveau interne, des campagnes de sensibilisation et de prévention au profit du personnel militaire sont mises en place pour une prise de conscience individuelle mais également collective du contexte particulier.
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