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Pétrole : L’OPEP et ses alliés discuteraient d’une réduction de 10 millions de barils/jour

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L’OPEP et ses alliés discuteraient d’un projet de réduction de la production de 10 millions de barils/jours et endiguer la dégringolade historique des prix.

Une réduction mondiale de 10 millions de barils par jour est un objectif réaliste, selon un responsable de l’organisation, rapporte le vendredi 3 avril 2020 Bloomberg qui précise que l’alliance dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie, a déjà prévu une réunion virtuelle lundi et souhaite que d’autres pays se joignent aux pourparlers dès que possible.

Le chiffre de 10 millions a été annoncé pour la première fois par le président Donald Trump jeudi, qui a appelé à une réduction coordonnée de la production. Il n’a donné aucune indication sur la participation des États-Unis.

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1245720677660925952

« Je viens de parler à mon ami MBS (Prince héritier) d’Arabie saoudite, qui s’est entretenu avec le président russe Poutine, et j’attends et j’espère qu’ils réduiront environ 10 millions de barils, et peut-être beaucoup plus. Si cela se produit, ce serait bien pour l’industrie du pétrole et du gaz! », a indiqué hier jeudi le président américain Donald Trump sur son réseau social favori.

Même si un accord pouvait être trouvé, une réduction de 10 millions de barils ne ferait qu’à peine entamer la surabondance de pétrole due aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. Les traders estiment que la demande perdue pourrait atteindre 35 millions de barils par jour, selon le même média.

Par ailleurs, les prix du pétrole ont bondi de 25% hier jeudi sur fond d’optimisme selon lequel la Russie et l’Arabie saoudite pourraient conclure un accord de réduction de leur production pour soutenir les prix. Toutefois, les analystes pétroliers sont sceptiques quant à un accord russo-saoudien.

A ce propos, Commerzbank estime que « l’Arabie saoudite exigera probablement de fortes réductions de la production de la Russie et des États-Unis (dont l’industrie pétrolière semble actuellement la plus touchée par la crise) », rapporte vendredi l’Agence Reuters, précisant que « toute réduction (volontaire) de 10 millions de barils/jours ou plus sera difficile à mettre en œuvre et, en tant que telle, est illusoire ».

La banque américaine Goldman Sachs s’est également montrée sceptique sur un éventuel accord entre les deux puissances pétrolières. « Compte tenu de l’ampleur de la demande actuelle qui atteint 26 millions de barils par jour et des signes croissants d’une extension des politiques d’isolement à l’échelle mondiale, de telles réductions de la production sont à notre avis plus nécessaires que volontaires », a indiqué la banque américaine.

Goldman Sachs a indiqué, dans ce sens, qu’un accord était « encore loin et même s’il est conclu, sa mise en œuvre serait retardée et progressive » et « l’impact de la coupe ne serait pas significatif pendant au moins quelques semaines », selon Reuters.

Par ailleurs, le président américain Donald Trump rencontrera vendredi les dirigeants de sociétés pétrolières à la Maison-Blanche pour discuter de la chute historique des prix du pétrole menaçant leurs entreprises, provoquée par l’épidémie de coronavirus et une guerre des prix entre l’Arabie et la Russie.

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