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Recherches médicales : Le Pr Khiati dénonce le monopole de l’Institut Pasteur

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Le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), a pointé du doigt l’Institut Pasteur d’être en partie responsable du retard que connait la recherche scientifique dans le domaine médical en Algérie.

Le Pr Khiati a indiqué lors de son intervention à la radio que l’Institut Pasteur détient un monopole dans le domaine. Selon lui, cet institut « a été détourné de sa vocation originale, et au lieu d’être un centre de recherche il est devenu un centre à caractère commercial ». « Lorsqu’on lui a donné les prérogatives de tout ce qui est lié aux vaccins, ce qu’il lui a fait perdre ses missions dans ce cens » a-t-il expliqué.

Il a aussi souligné des carences liées à la bureaucratie, qui ont engendré un manque de financement et de formations nécessaires pour le développement de la recherche médicale et pharmaceutique.

Selon lui, le manque constaté dans les groupes virologues, qui existe dans le pays est dû au fait que, nous n’avons qu’un seul laboratoire de virus au niveau national et c’est très peu, alors que nous étions censés créer des laboratoires à travers tous les CHU.

Renforcer le confinement

Le Pr Khiati a souligné que l’Algérie a besoin de renforcer les mesures de confinement notamment avec la progression quotidienne des nombres de décès et des personnes contaminées avec le virus Covid-19.

Le professeur Mustapha Khiati a indiqué que cette pandémie de coronavirus « évolue avec une courbe ascendante et nous avons l’exemple de nombreux pays européens et la Chine qui traverse des moments difficiles. »

Selon le professeur Khiati, « nous avons besoin d’autres mesures, telles que l’élargissement du dépistage comme mesure préliminaire pour ce virus, car nous pensons que le rythme actuel qui est de 100 à 150 diagnostics par jour, est très peu par rapport à ce qui se fait dans les autres pays, comme la Corée du Sud qui a atteint 25 000 analyses par jour, de même, la Tunisie a augmenté ses capacités à 5 000 analyses par semaine.

Dans le même contexte, il a signalé les résultats positifs des mesures de confinement prise par les pouvoirs publics, toutefois, ces mesures restent limitées avec quelques comportements de certains citoyens qui ne mesurent pas encore le danger. De ce fait, il a considéré qu’il existe une forte possibilité de la présence de personnes porteuses du virus, ce qui peut augmenter la transmission.

Pour rectifier ces failles qui pourraient se produire, le Pr Khiati a indiqué que « nous devons, en urgence augmenter la fréquence des diagnostics quotidiens pour faire face à la propagation de cette épidémie. »

Du retard dans les résultats de dépistage

Expliquant les retards et la lenteur des résultats des dépistages, l’invité de la radio a expliqué : « le problème du retard et la chronologie de l’annonce des résultats de l’analyse en laboratoire est dû à deux raisons, la première étant à cause de la technologie utilisée PCR qui utilise l’ADN pour le diagnostic, malgré le fait qu’elle reste l’une des meilleures techniques actuellement utilisées, mais son problème est qu’elle prend jusqu’à 6 heures. Cela nécessite également du personnel qualifié pour travailler sur cette technologie qui est utilisée uniquement par l’Institut Pasteur jusqu’à présent. » a-t-il ajouté.

Toutefois, il a fait savoir qu’il existe d’autres sortes de dépistages plus rapides, qui donnent  des résultats à 80% sûr. Ce processus est utilisé dans de nombreux pays, dont l’Espagne et la Turquie.

La deuxième carence dont souffre le problème de l’analyse médicale en Algérie, selon lui,  est le manque de laboratoires dans le pays. « Nous n’avons que l’institut Pasteur pour ce qui est de la virologie ce qui est insuffisant » a t-il souligné.

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