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Amnesty international appelle à annuler la condamnation de Karim Tabbou

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L’ONG Amnesty International a appelé hier à l’annulation de la condamnation de Karim Tabbou qui a été condamné à en appel à un an de prison ferme et une amende de 50 000 dinars par la Cour d’Alger.

La directrice d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef, a déclaré, dans un communiqué rendu public hier, que « la décision de justice rendue aujourd’hui envoie un message effrayant aux manifestants, y compris aux militants politiques et autres militants de la société civile; toute personne qui ose s’opposer ou critiquer le gouvernement sera punie ».

Selon l’ONG Amnesty International Karim Tabbou « n’aurait jamais dû être inculpé en premier lieu simplement pour avoir exprimé des opinions politiques pacifiques et les autorités doivent le libérer immédiatement et sans condition ».

L’ONG a indiqué qu’ « au lieu de persécuter les voix critiques et les personnes qui s’expriment librement et courageusement, les autorités algériennes doivent immédiatement annuler la condamnation de Karim Tabbou et abandonner toutes les charges retenues contre lui ».

Amnesty International a de nouveau appelé les autorités algériennes à libérer tous les détenus politiques. «En cette période où du fait de la pandémie du Covid-19, des gouvernements du monde entier tentent de vider leurs prisons, les autorités algériennes doivent libérer tous ceux et celles qui sont emprisonné.e.s uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de manifestation », a souligné l’ONG.

Pour Amnesty International les autorités algériennes «doivent aussi considérer la libération des autres détenus – notamment ceux et celles en détention provisoire et dont la santé pourrait être en danger- et prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé de tous les prisonniers ».

Pour rappel, Karim Tabbou, coordinateur national du parti non-agréé l’Union Démocratique et Sociale (UDS) dont le deuxième procès a été programmé pour hier mardi par la Cour d’Alger et sans avoir informé les avocats de la défense, a été victime d’un malaise. Il a fait une paralysie faciale suite à un pic de tension.

Plusieurs avocats et défenseurs des droits de l’Homme ont dénoncé un « acharnement judiciaire » contre l’opposant politique Karim Tabbou qui devait quitter la prison demain jeudi. Cette énième condamnation de M. Tabbou a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux qui ont condamné à l’unanimité des pratiques indignes d’un Etat de droit.

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