L’Entreprise nationale de communication d’édition et de publicité (ANEP) a apporté, lundi dans un communiqué, des précisions suite à l’information faisant état de l’octroi de la publicité ANEP aux journaux El Balagh et El Balagh Erriadhi, appartenant à la famille de Rabah Madjer.
« Suite à l’information faisant état de l’octroi de la publicité ANEP aux journaux El Balagh et El Balagh Erriadi », la Direction générale ANEP-EPE/SPA indique que « le 2 février 2020, il avait été constaté que la Sarl Bahia Presse, conventionnée avec l’ANEP-URP Oran en date du 09/08/2016 pour ses deux journaux paraissant à l’Ouest du pays, avait procédé à la dissolution de son entreprise le 3/11/2019 sans aviser le contractant (ANEP-EPE/SPA) », indique le communiqué publié par l’agence officielle.
« Prenant effet de ce constat, la Direction générale a suspendu sur-le-champ toute attribution d’encarts publicitaires auxdits journaux tout en informant la tutelle et les services concernés de cette situation illégale », ajoute la même source.
L’ANEP relève que de « novembre 2019 à janvier 2020, durée où la SARL Bahia Presse était dissoute, le montant des insertions publicitaires pour ces deux supports s’élève comme suit:
Facture numéro 11 du 30/11/2019 : 1.345.295,00 DA/ TTC
Facture numéro 12 du 31/12/2019 : 1.599.360,00 DA/TTC
Facture numéro 01 du 31/01/2020 : 1.299.480,00 DA/TTC
– « El Balagh Erriadhi »:
Facture numéro 11 du 30/11/2019 : 1.245.335,00 DA/TTC
Facture numéro 12 du 31/12/2019 : 1.416.100,00 DA/TTC
Facture numéro 01 du 31/01/2020 : 1.299.480,00 DA/TTC
Aussi, les factures d’octobre 2019 (« El Balagh », facture numéro 10 du 31/10/2019 : 1.516.060,00 DA/TTC et
– « El Balagh Erriadhi », facture numéro 10 du 31/10/2019: 1.607.690,00 DA/TTC) de ladite Sarl ont été suspendues au vu d’un éventuel préjudice engendré avec les clients et ce, jusqu’à ce que la justice rende son verdict ».
Par ailleurs, la Direction générale de l’ANEP affirme « qu’aucun paiement depuis octobre 2019 (soit la somme de 11 328 800,00 DA) n’a été effectué à ladite Sarl dissoute malgré moult réclamations de sa part », ajoutant que « les factures susmentionnées ont été bloquées ».
Une enquête interne a été diligentée et un rapport d’audit est en cours. Une plainte sera déposée auprès du tribunal, conclut le communiqué.
Dimanche 15 mars, le quotidien Le Soir d’Algérie a révélé que « l’enquête menée autour de la gestion de l’ANEP commence à révéler des surprises. Ainsi, on apprend que la famille de l’ex-entraîneur national Rabah Madjer avait deux journaux : El Balagh et El Balagh Riadhi. Bien après la cessation de parution de ces deux titres, l’ANEP continuait à lui verser de l’argent pour un montant de 8 000 000,00 DA.