Accueilla deuxAffaires de corruption : Bouteflika, le chaînon manquant

Affaires de corruption : Bouteflika, le chaînon manquant

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Au fil des comparutions  devant les juges, les membres de la « Issaba », et les hauts responsables impliqués dans les affaires de corruption et d’octroi d’indus avantages, les révélations sur les commanditaires se font plus précises, et se déversent sur les frères Boutflika.

C’est du moins ce qui ressort du procès en cours des ex premiers ministres, Ouyahia et Sellal,  ou il a été requis une peine de 20 ans de prison ferme pour Ouyahia et Sellal, dans l’affaire de montage automobile. Accablés par le poids et la gravité de leurs actes, ceux là même qui ont fat des oligarques les démons que l’Algérie n’a jamais porté, n’ont trouvé qu’une seule alternative pour atténuer le poids de la sentence, qui s’est traduit par le leitmotiv de la honte «c’est Said qui me l’a ordonné.»

L’embarcation qui prenait à son bord du monde par beau temps, s’est avéré étroite et hautement défectueuse pendant la tempête, au point de vouloir soumettre le capitaine à la question. Cet image insolite qui ressort des cris de détresse de Sellal qui réclame qu’on appelle Bouteflika à la barre en tant que témoin. Les deux anciens premiers ministres ne jurent que par l’aspect exécutif de leurs actions, conformément au programme de «fakhamatouhou»

Dans ce sens, plusieurs voix se sont élevées pour insister sur le témoignage du président déchu dans les affaires de corruption, considérant même qu’à titre symbolique, son jugement apportera un grain de cohésion dans la tenue du procès, et ce en dépit de son état de santé. C’est précisément sur ce point que les opinions divergent, du fait que pour un bon nombre d’observateurs, l’état de santé de Bouteflika est un argument versatile, dans la mesure, ou ils considèrent que sa maladie n’avait pas affecté son règne et tout son entourage se vantait de sa capacité à gouverner, à prendre les décisions, et ce en connaissance de cause. A tel point que par soucis de pérenniser son règne et  de maintenir la main basse sur les richesses du pays, et la continuité des affaires de la haute sphère, l’outrecuidance  est arrivée à se suffire de sa photo pour suggérer avec force sa présence.  C’est dans ces termes et pour les mêmes arguments, que son passage de la barre, aux yeux de certains observateurs, n’aura rien de symbolique.

Par ailleurs, toute la problématique et la grande interrogation serait de savoir comment sa défense sera menée, devant, les révélations de Sellal et Ouyahia accablantes à plus d’un titre? Si ce scénario venait à se concrétiser, il y’ a lieu de se demander si le président déchu jouit encore de la force de protection que son entourage avait érigé à toutes épreuves durant son règne? Cela étant, dans les esprits il demeure le chef d’orchestre du chaos de l‘Algérie, et au delà des affaires de corruption, pour lesquelles, Sellal et Ouyahia tentent de passer pour de simples exécutants, sa responsabilité ne se confine pas uniquement au montage automobile, mais dans les affres d’une gouvernance despotique qui a duré 20 ans. De ce fait, il est peut être judicieux , à ce stade ou les événements nous ont montré que durant le règne de Bouteflika, l’Algérie à souffert de toutes les plaies, de se demander dans quel état aurait été l’Algérie, si le Hirak n’était pas né pour dénoncer, et se soulever contre cette immense association de malfaiteurs?.

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