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Des nouvelles de la plainte contre Naïma Salhi

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Me Kader Houali, Me Sofiane Dekkal et Chait Salim, les trois plaignants contre la députée Naïma Salhi ont donné, aujourd’hui, des nouvelles de leur plainte qu’ils ont déposé en 2019 contre la présidente du Parti pour l’Équité et la Proclamation (PEP) pour « incitation à la haine raciale et appel au meurtre » via « sa page officielle Facebook à travers des vidéos et des publications. »

Selon un communiqué diffusé sur Facebook, signé par les trois plaignants, il est indiqué que l’instruction concernant la plainte contre Naïma Salhi est engagée.

« Suites de la plainte déposée contre Mme Naïma Salhi. En ce jeudi, 5 mars 2020, nous nous sommes présentés, maître Houali et moi-même (Chait Salim, auteur du communiqué, Me Sofiane Dekkal 3e plaignant est absent, ndlr), à la brigade de recherche du groupement de gendarmerie de la ville de Cheraga, suite à notre convocation en date du 3 mars 2020 », lit-on dans le communiqué.

« Le brigadier en chef qui nous a reçu dans son bureau, nous a informé que le motif de notre convocation est en rapport avec la plainte déposée contre la présidente du parti pour l’équité et la proclamation ( PEP), Mme Naïma Salhi, pour « incitation à la haine raciale et appel au meurtre » via sa page officielle Facebook à travers des vidéos et des publications », précisent-ils.

Et d’ajouter : « Après avoir vérifié notre filiation, un officier nous a entendu où nous avons rappelé les faits reprochés à la mise en cause, comme mentionnés dans notre plainte déposée, faut-il rappeler, le 9 juin 2019 au niveau du tribunal de Boumerdes. »

« Après plus de huit mois d’attente où notre plainte était perdue entre deux juridictions, l’instruction est enfin engagée contre cette délinquante politique qui ne cesse de faire parler d’elle, malgré la fermeture de ses deux pages officielles », précisent encore les plaignants, avant d’ajouter : « Nous souhaiterions que la procédure se poursuive pour aboutir à un procès que nous espérons équitable. »

« Nous tenons à rappeler que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit passible de justice et nous ne ménagerons aucun effort pour en traduire les promoteurs devant les tribunaux », concluent-ils.

L’un des plaignants, Chait Salim, explique dans un commentaire à un internaute que « le procureur prés le tribunal de Cheraga a décidé, enfin, d’instruire l’affaire. La procédure veut que dans le cadre de l’enquête préliminaire, les plaignants soient convoqués pour établir un PV. Après cela, le parquet doit saisir le ministre de la justice, qui pour sa part doit saisir la commission juridique de l’APN pour la levée de l’immunité parlementaire. Une fois que l’immunité est levée, la mise en cause doit être convoquée pour être entendue par les services de sécurité. Après cela, c’est au procureur de décider des suites à donner à la plainte. »

Adoption d’un avant-projet de loi relatif à la lutte contre la discrimination et le discours de haine

Pour rappel, il y a quelques semaines, après les propos attentatoires au martyr de la révolution algérienne Abane Ramdane, tenus par le directeur de la culture de la wilaya de M’sila qui a été placé en détention provisoire. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait instruit en janvier dernier le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, d’élaborer un projet de loi criminalisant toutes formes de racisme, de régionalisme et du discours de haine dans le pays.

La présidence de la République avait précisé dans un communiqué que « cette mesure intervient après avoir constaté une recrudescence du discours de la haine et de l’incitation à la fitna (discorde), notamment à travers les réseaux sociaux », ajoutant qu’elle intervient aussi dans le but « de faire face à ceux qui exploitent la liberté et le caractère pacifique du Hirak (mouvement populaire) pour brandir des slogans portant atteinte à la cohésion nationale ».

« Tout un chacun est appelé à se conformer à la Constitution et aux lois de la République, notamment le respect des constantes de la Nation et ses valeurs, les principales composantes de l’identité et de l’unité nationales ainsi que les symboles de l’Etat et du peuple », a conclu le communiqué de la présidence de la République.

Le 25 février dernier, l’avant-projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine, a été adopté lors d’une réunion du Conseil des ministres présidé par le président Tebboune.

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