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Orge: l’Etat veut arrêter la subvention

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Le ministère de l’agriculture se dirige vers la l’arrêt de la subvention de l’orge et la mise en place d’un système moderne de points d’approvisionnement en aliments de bétails dans les régions d’élevage, a indiqué dimanche à Alger le ministre, Cherif Omari.

Cette orientation vise à répondre à la volonté des éleveurs « qui ne constatent pas l’efficacité de cette subvention, puisque ils n’en bénéficient pas directement » a souligné le ministre en marge de la réunion de coordination et de concertation sur le développement et la promotion de la production des viandes rouges et l’amélioration du dispositif d’élevage et d’alimentation du bétail.

Selon Omari, les éleveurs plaident pour l’arrêt de la subvention de l’orge, vendu à 1500 DA/quintaux alors qu’ils l’achètent entre 3500 et 4000 DA/quintaux, tout en assurant sa disponibilité dans le marché, a-t-il ajouté.

Pour se faire, Omari  compte sur la collaboration de l’Office national des aliments de bétail (ONAB), pour la mise en place d’une stratégie assurant aux éleveurs la disponibilité des aliments au niveau de leurs régions, soulignant l’importance d’œuvrer à l’organisation des éleveurs pour une meilleure optimale des pâturages afin de préserver cette richesse.

«Il faut réduire la marge des interventions qui ne servent ni l’agriculteur ni le consommateur, et c’est pourquoi nous travaillons avec les filières concernées pour davantage de concertation. Les éleveurs ont demandé l’approvisionnement directe en orge et nous avons pris les mesures nécessaires pour assurer, aux éleveurs, la disponibilité de ce produit.» A-t-il expliqué.

Par ailleurs, l’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) dispose aujourd’hui d’un stock important d’orge qui permettra d’approvisionner aisément les éleveurs jusqu’à la prochaine saison, a-t-il précisé.

Poursuite des importations

Toutefois, le ministre n’a pas écarté, catégoriquement, un recours à l’importation comme mesure préventive, indiquant que les opérations d’importation «seront de titre complémentaire et limitées dans le temps pour répondre aux besoins des éleveurs.»

Dans ce sens, le membre du bureau de la Fédération nationale des éleveurs, Amrani Brahim, n’a pas exclu « une courte durée de crise » qui pourrait nécessiter une importation complémentaire, et cela en raison des changements climatiques et de la faible pluviosité.

Pour M. Amrani l’inefficacité de la subvention de ce produit requiert de la tutelle la mise en place, avec les parties concernées, d’une nouvelle stratégie et qu’au vu de la grande disponibilité de l’orge cette année dans l’est du pays, l’OAIC devrait le rapprocher davantage dans l’Ouest et le Sud du pays.

Pour rappel, le volume collecté et stocké en orge avait atteint en 2019 au niveau de l’OAIC plus de 3.6 millions quintaux.

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