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Marbre et pierres de construction: Une filière sinistrée en quête de redressement

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L’association Inter-wilayas des Professionnels des Matériaux de Construction en collaboration avec la société Batimatec Expo, organisent depuis ce matin du 2 février 2020 et pour une durée de 3 jours, une rencontre regroupant divers métiers du marbre et autres pierres de construction et d’ornementation.

De telles journées d’étude revêtent une importance particulière vu les possibilités d’exploitation de ces matériaux à multiple emplois dont regorge l’Algérie.

Ces produits ont des débouchés certains aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’exportation, notamment, pour les matériaux prisés pour leurs qualités exceptionnelles comme les marbres de couleurs et les granits.

Il y a malheureusement de grosses difficultés qui entravent l’essor de l’industrie de la pierre dans ses diverses déclinaisons. Avec plus 300 millions de dollars d’achats à l’étranger, les importations sont en train de détruire le peu de tissu industriel que l’Algérie possède. Et pour preuve l’Algérie qui produisait jusqu’à 30.000 tonnes de marbre par an n’e. produit plus que 14. 000 tonnes aujourd’hui.

L’entrepreneur privés à Brahim Hasnaoui, a certes réalisé une usine ultra moderne de transformation de blocs de granite et de marbre à Sidi Bel Abbés, mais on ne connaît malheureusement pas d’autres exemples de ce genre.

La concurrence est en effet à tous points déloyale et l’absence de volonté politique de promouvoir les produits algériens n’est également pas faite pour encourager ce type d’initiative.

La situation est si peu réjouissante aujourd’hui qu’on en arrive à se demander s’il ne serait pas mieux indiqué de laisser les gisements disponibles aux générations futures si, évidemment, on parvient à améliorer d’ici là le climat des affaires. Le mode de gouvernance actuel de cette filière ne présage effectivement pas d’une amélioration de la situation, du moins sur les courts et moyens termes.

Il y a pourtant matière à bâtir une industrie opulente en mesure de contribuer à la diversification de notre économie outrageusement dominée comme on le sait par les hydrocarbures.

Les ressources de l’Algérie en marbre, en matériaux de construction à base de pierres et même en pierres d’ornementation, sont pourtant gigantesques, mais faute de volonté politique et d’entreprises complétives, cette filière stagne. Plus grave, elle manque même de perspectives. Les conférenciers espèrent un regain d’intérêt de la part des nouvelles autorités du pays.

Des mesures de redressements urgentes, sous formes de mesures incitatives, d’amélioration du cadre juridique et de protection de la production nationale, sont nécessaires ne serait-ce que pour éviter que ce secteur ne sombre dans une irréversible déstructuration pour le grand dam de notre économie.

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