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Au 21e siècle, des épidémies moins meurtrières qu’au 20e siècle

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Avant le nouveau coronavirus, plusieurs grandes épidémies ont marqué ce début de 21e siècle, mais malgré la psychose déclenchée par ces nouvelles maladies, elles ont été nettement moins meurtrières que les grandes pandémies grippales du 20e siècle.

L’épidémie actuelle a fait pour l’heure 259 morts en Chine continentale pour près de 12.000 cas confirmés.

– Les épidémies marquantes au 21e siècle 

– 2013-2016: Ebola en Afrique de l’Ouest

Bilan: 11.300 morts : Identifié pour la première fois en 1976, ce virus a déclenché, entre fin 2013 et 2016, une épidémie de fièvre hémorragique en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Moins contagieux que d’autres maladies virales, Ebola est redoutable en raison d’un taux de létalité très élevé (environ 40%). Le virus est réapparu en août 2018 dans l’Est de la République démocratique du Congo, où il a fait, à ce jour, plus de 2.200 morts.

– 2009-2010: grippe A(H1N1) 

Bilan: 18.500 morts selon le bilan officiel de l’OMS.  Apparue au Mexique fin mars 2009, elle est d’abord nommée grippe « porcine » par l’OMS. L’alerte pandémique est lancée le 11 juin 2009, mais ce virus A(H1N1) s’avère finalement bien moins meurtrier que redouté. Des campagnes massives de vaccination sont organisées à la hâte. Après coup, les pays occidentaux, en particulier européens, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont critiqués pour une mobilisation jugée surdimensionnée, alors que chaque année, la grippe dite saisonnière fait entre 250.000 et 500.000 morts, selon l’OMS.

– 2002-2003: Sras

Bilan: 774 morts : Le Syndrome respiratoire aigu sévère émerge fin 2002 dans le sud de la Chine, transmis de la chauve-souris à l’homme par la civette qui est un mammifère sauvage vendu vivant sur des marchés chinois pour sa viande. Il s’avère redoutablement contagieux, provoquant des pneumonies aigües parfois mortelles.  A partir du printemps 2003, il provoque une véritable psychose en Asie. Le Sras touchera finalement une trentaine de pays, mais avec un bilan limité, la Chine et Hong Kong concentrant 80% des victimes, et un taux de mortalité de 9,5%.

– 2003-2004 : grippe aviaire

Bilan: 400 morts : A l’origine d’une psychose mondiale, la grippe aviaire ravage d’abord les élevages de poulet de Hong Kong avant de se transmettre à l’humain. L’OMS décrète « une urgence de santé publique de portée mondiale », mais le bilan restera très limité.

– Les grandes pandémies au 20e siècle 

– De 1981 à nos jours: sida  

Bilan: 32 millions de morts, selon l’ONUSIDA :

En 2018, environ 770.000 personnes sont décédées de maladies liées au VIH, qui affecte le système immunitaire et rend les patients vulnérables aux infections opportunistes. Mais aujourd’hui 24,5 millions de personnes ont accès à des traitements antirétroviraux qui, lorsqu’ils sont pris régulièrement, bloquent très efficacement la maladie et réduit très fortement les risques de contamination.

1968-1970: grippe de Hong Kong :

Bilan: un million de morts

Elle a fait le tour du monde entre l’été 1968 et le printemps 1970, tuant notamment beaucoup d’enfants. Provenant de Hong Kong, le virus a d’abord traversé l’Asie puis, fin 1968, les Etats-Unis. Après quelques mois où il s’est fait discret, le virus a déferlé sur l’Europe fin 1969. Pour les épidémiologistes, cette grippe est entrée dans l’histoire comme la première pandémie de l’ère moderne, celle des transports aériens rapides.

1957-1958: grippe asiatique :

Bilan: 1,1 million de morts

Cette pandémie a frappé en deux vagues virulentes. Le virus est d’abord apparu dans une province méridionale de la Chine, en février 1957. Il a fallu plusieurs mois avant qu’il n’atteigne l’Amérique et l’Europe. Les personnes âgées ont été les premières victimes de cette maladie, qui entraînait de graves complications pulmonaires.

– 1918-1919: grippe espagnole :

Bilan: jusqu’à 50 millions de morts

La grippe dite « espagnole », qui a sévi entre septembre 1918 et avril 1919, est considérée comme la plus mortelle de l’histoire dans un laps de temps aussi court. Elle a tué cinq fois plus que les combats de la Première guerre mondiale. Le virus fait ses premières victimes documentées aux Etats-Unis, se propage ensuite en Europe, puis touche le monde entier. Son taux de mortalité a été évalué à plus de 2,5% (CDC).

Afp

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