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DG des Douanes : l’Algérie a souffert de « deux décennies de contrebande de devises »

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Le Directeur général des Douanes, Mohamed Ouaret a appelé, lundi à Alger, à la prise des mesures appropriées pour réduire les délais de stationnement des conteneurs au niveau des ports, qui peuvent constituer une saignée pour les réserves en devise, rapporte l’agence officielle.

« Il est inacceptable de laisser des sociétés étrangères, dont l’effectif n’excède pas parfois 8 personnes, transférer des sommes colossales en devise en raison du non traitement des conteneurs », a déclaré M. Ouaret lors d’une cérémonie à l’occasion de la Journée internationale de la Douane, au niveau de la direction régionale du port d’Alger.

Il a ajouté qu’il « faut agir intelligemment pour ne pas fournir de couverture légale à un détournement de devises, nous ne pouvons parler d’essor économique et continuer à nous ruiner », a -t-il dit.

Affirmant que l’Algérie « a souffert de trois décennies noires : la décennie du terrorisme et deux décennies de contrebande de devises », le DG des Douanes a estimé qu’il « est temps de mettre en place des cadres juridiques plus adéquats au contrôle de ce phénomène ».

Il a appelé, dans ce sens, à destiner les avantages et les facilitations douanières aux opérateurs méritant et honnêtes et non aux manipulateurs qui les utilisent comme tremplin.

Evoquant l’importance de l’activité douanière en tant que « gardien de l’économie nationale », M. Ouaret a appelé également à redoubler d’efforts pour faire face à toutes les transgressions.

Par ailleurs, il a préconisé le traitement rapide et efficace des marchandises et des voyageurs, tout en reconnaissant la difficulté de concilier les équations contrôle et facilitation.

Le DG des Douanes a plaidé, d’autre part pour « une communication plus efficace » entre toutes les instances concernées par le Commerce extérieur afin d’améliorer le contrôle des marchandises au niveau des frontières. Il a mis en avant, dans ce contexte, l’impérative « intensification de la coopération entre les différents organes intervenant dans le processus du contrôle du commerce extérieur à travers la création de moyens de communication efficace à même de lever le niveau d’échange d’informations.

Une coopération efficace est à même de favoriser un environnement de travail encourageant pour les agents en charge du contrôle d’un volume conséquent de marchandises au quotidien et sans erreur, a-t-il dit, mettant l’accent sur l’impératif d’appréhender le travail des autres organes en tant que « contrôle complémentaire et non en aval » de l’activité douanières.

« La découverte de marchandises interdites ou l’enregistrement d’infractions par d’autres organes concernés par le Commerce extérieur, ceci ne devrait pas être interprété comme une négligence de la part des Douanes. C’est sensé être un contrôle complémentaire au travail de l’administration douanière », a-t-il déclaré.

S’agissant des conditions de travail « difficiles » des agents de Douanes, M. Ouaret a fait état de propositions à soumettre prochainement aux autorités supérieures pour une prise en charge de la situation socioprofessionnelle du douanier.

L’Algérie célèbre le 26 janvier de chaque année la journée internationale de la douane (JID), organisée, cette année, sous le slogan « La durabilité au cœur de l’action douanière pour les personnes, la prospérité et la planète ».

Lors de cette cérémonie, organisée par la Direction régionale des Douanes du port d’Alger, il a été procédé à la remise de grades à des cadres et agents de Douanes et la distinction des retraités et de familles d’agents de Douanes décédés, et ce en présence des représentants des instances éluesd de la wilaya d’Alger, des corps judiciaire, sécuritaire et militaire, d’instances publiques et d’institutions économiques et d’associations professionnelles.

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