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Exploitation du gaz de schiste: Les précisions du professeur Mebtoul

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Lors de la rencontre avec la presse nationale, le Président de la république avait abordé l’exploitation  du gaz de schiste, chose qui a relancé le débat sur le sujet.

Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, ce dossier stratégique doit engager la sécurité nationale.

Selon lui, il faut privilégier le dialogue productif loin des idéologies. Pour MMebtoul, le problème stratégique de l’Algérie est d’éviter des débats stériles étant une opportunité  face à l’épuisement des réserves, l’énergie étant au cœur de la sécurité nationale mais évaluer également les risques passant  renvoyant globalement  à la gouvernance, qui doit être rénovée, l’objectif stratégique étant une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales.

Plusieurs  précisions sur le gaz de schiste  s’imposent, selon lui. D’abor, il cite la fracturation qui est obtenue par l’injection d’eau à haute pression (environ 300 bars à 2 500/3000 mètres) contenant des additifs afin de rendre plus efficace la fracturation dont du sable de granulométrie adaptée, des biocides, des lubrifiants et des détergents afin d’augmenter la désorption du gaz.

Il faut savoir d’abord que le gaz de schiste est concurrencé, selon lui, par d’autres énergies substituables et que les normes internationales donnent un coefficient de récupération en moyenne de 15/20% et exceptionnellement 30%, pouvant  découvrir des milliers de gisements mais non rentables financièrement, les réserves se calculant selon le couple prix international des énergies et coût.

L’exploitation de ce gaz implique, précise le professeur, de prendre en compte que cela nécessite une forte consommation d’eau douce,  et en cas d’eau saumâtre, il faut des unités de dessalement extrêmement coûteux, autant que les techniques de recyclage de l’eau.

« Surtout cela peut avoir des effets nocifs sur l’environnement, (émission de gaz à effet de serre) , la fracturation des roches pouvant conduire à un déséquilibre spatial et de l’équilibre écologique Et en cas de non maîtrise technologique,  elle peut infecter les nappes phréatiques au Sud, l’eau devenant impropre à la consommation avec des risques de maladies comme le cancer », explique-t-il et d’ajouter « Seuls les USA maîtrise, encore imparfaitement, cette technologie de fracturation hydraulique. Un co-partenariat incluant des clauses restrictives avec d’importantes pénalités en cas de non-respect de l’environnement et la formation des Algériens pour tout opérateur étranger, USA et autres, est indispensable ».

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