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Mebtoul : « Je met en garde contre une urbanisation anarchique »

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La politique de l’aménagement du territoire pose la problématique de la sécurité nationale. C’est ce qu’estime le professeur Abderrahmane Mebtoul qui précise : « Je  met en garde contre une urbanisation anarchique ».

Selon lui, avec la pression démographique  souvent oubliée  (43,4  millions au 01 janvier 2019, plus de 50 millions horizon 2030), et une  demande sociale croissante, en ce mois de janvier 2020, plus  de 70% de la population algérienne vit dans des grandes et petites villes, avec  une urbanisation souvent anarchique.

Le professeur pose la problématique d’une nouvelle politique  de l’aménagement du territoire inséparable d’une réelle décentralisation selon une vision stratégique, évitant des replâtrages de court terme, ayant  des incidences économiques, sociales et sécuritaires.

« La gestion non maîtrisée des banlieues, plus près de nous la France, comme dans le vieux Mexico que j’ai eu l’occasion de visiter (insécurité totale dès 20h) , devrait faire réfléchir nos autorités. Lors d’une longue tournée aux Etats Unis d’Amérique (Virginie, Washington- New York, Caroline du Sud)  à l’invitation  d’institutions et de  hautes personnalités économiques et politiques  américaines,  j’ai pu découvrir l’expérience réussie de   Greenville, à méditer en fonction de notre anthropologie culturelle,  tournant autour de la dynamisation  de pôles régionaux concurrentiels. Comme j’ai eu l’occasion lors d’une conférence il y a de cela  cinq années à l’invitation du  parlement européen à Bruxelles ,  de mettre en relief  que la politique d’aménagement du territoire dépasse le cadre strict de l’Eta t-nation mais devrait s’inscrire, pour le cas des pays du Maghreb,  dans le cadre euro-méditerranéen et africain », dira-t-il à ce propos.

Pour lui, l’aménagement du territoire plaçant l’homme pensant et créateur au cœur du développent doit réaliser un double objectif, d’une part, une société plus équilibrée, plus participative et solidaire, d’autre part, la croissance au service de l’emploi.

Aussi, il considère que le siège de la commune est le premier repère pour le citoyen dans son jugement sur la grandeur de l’Etat républicain. « Il est bien évident que l’Etat de délabrement de la bâtisse, l’absence d’entretien des espaces ouverts, la tenue des fonctionnaires, le mauvais accueil, comme c’est souvent le cas, ne peuvent que renvoyer à une image négative de la perception de la notion d’Etat », précise-t-il.

Selon lui, en tant que responsable de la politique économique et animateur-régulateur, l’Etat aura vraisemblablement à se dessaisir des charges d’administration en rapport avec la gestion des territoires des communes, pour permettre à ces dernières d’assumer pleinement leurs missions de managers de leurs espaces respectifs.

En résumé, poursuit-il, l’ensemble des actions implique d’une part, la restructuration de la société civile locale comme puissant réseau de mobilisation et d’intermédiation (dialogue et toujours le dialogue), d’autre part,  le passage de l’Etat de  « soutien contre la rente » à l’Etat de Droit  basé sur le travail et l’intelligence.

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