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Stockage de la pomme de terre : les chambres froides mises gratuitement à la disposition des agriculteurs

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Les chambres froides sont mises gratuitement à la disposition des agriculteurs pour leur permettre de stocker leurs récoltes de pomme de terre, après la réalisation d’une « grande production » cette saison, a annoncé le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, cité par l’agence officielle.

Présidant une réunion de travail avec les membres du Conseil national interprofessionnel de la filière de la pomme de terre (CNIFPT), M. Hamdani a souligné la nécessité d’élargir la vision dans la recherche de solutions aux préoccupations des agriculteurs en envisageant la transformation et l’exportation, en sus du stockage, pour absorber le surplus de production.

20.000 tonnes de pomme de terre sur une production de 1,5 million de tonnes ont été stockés à ce jour, a précisé le responsable.

Le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (SYRPALAC) dans la filière de la pomme de terre a été activé début janvier 2020, permettant ainsi aux agriculteurs de bénéficier de l’accompagnement de l’Etat dans la prise en charge des coûts de stockage.

33 opérateurs assurent, en coordination avec les producteurs, le traitement du surplus de production enregistré au niveau de plusieurs wilayas, notamment Bouira, Aïn Defla, El-Oued, Skikda, Boumerdès et El-Tarf.

Le SG du ministère de l’Agriculture a en outre insisté sur l’impérative organisation de la profession à travers la création de coopératives agricoles permettant aux opérateurs du secteur de s’organiser en vue de développer la transformation et l’exportation.

Pour ce qui est de la commercialisation, M. Hamdani a indiqué que le ministère de l’Agriculture avait pris une série de mesures avec le ministère du Commerce pour assurer la continuité des opérations d’exportation de ce produit.

De son côté, le directeur de régulation et de développement de la production agricole au ministère de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Kherroubi a souligné que le secteur poursuivait son appui aux agriculteurs, en assurant l’assistance technique (machines, engrais et matériel de stockage) et la formation.

Les surfaces plantées de pomme de terre ont atteint 140.000 ha/année cette saison, ce qui a permis d’augmenter la quantité de production à 1,5 million de tonnes, selon M. Kherroubi.

L’éventualité de la relance des activités de 20 usines de transformation de la pomme de terre et l’absorption de l’excédent de production sont en cours d’examen dans le cadre du CNIFPT et en coordination avec le ministère et les secteurs concernés.

Stockage de l’excédent de pomme de terre pour son exploitation début mars

L’absorption de l’excédent de la production ne devrait pas se répercuter négativement sur les prix de ce produit sur le marché, les prix de vente en gros oscillant entre 20 et 35 da et entre 40 et 55 da sur les marchés de détail, selon le responsable.

Il a également mis l’accent sur l’impératif d’assurer la disponibilité du produit en période de soudure, à travers l’exploitation du produit stocké à partir de la fin mars et début avril et d’explorer d’autres zones de production qui assurent leur production en période de soudure, et ce pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen.

L’excédent de production est absorbé par les opérateurs dans le cadre du SYRPALAC et des opérations de commercialisation extérieure via les postes frontaliers vers la Libye et la Mauritanie, acheminées par les opérateurs de la filière dans la wilaya d’El-Oued, et le groupe agro-logistique « AGROLOG » qui procède à l’achat de quantités de pommes de terre au niveau des wilayas de Bouira, El Oued et Ain Defla, pour les revendre.

Répondant à une question sur les pays concernés par l’importation de ce produit, M. Kherroubi a cité la Mauritanie et la Libye (Maghreb arabe), le Qatar et Dubaï (Golfe), et l’Allemagne et l’Espagne (UE), ajoutant que certains opérateurs avaient déjà entamé la mise en œuvre du programme de commercialisation vers la Russie.

Pour ce responsable, les opérations d’exportation ne doivent pas être conjoncturelles, mais plutôt permanentes en vue de fournir la qualité et la quantité exigées par certains clients à l’étranger.

Durant la saison actuelle, la récolte de ce produit a accusé un retard, en raison des intempéries climatiques. Néanmoins, il est attendu le parachèvement de cette opération (récolte) sur une surface de 150 hectares, soit l’équivalent de 3000 tonnes de pommes de terre.

En ce qui concerne la plantation pour la saison prochaine, M. Kherroubi a indiqué que cette opération était en cours et avait atteint un taux de 20% de la surface globale consacrée à ce produit, estimée à 70.000 hectares.

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