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Tebboune : « rationaliser les importations mais pas au détriment des entreprises et des consommateurs »

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Le président de la République a indiqué samedi que « la rationalisation des importations ne doivent pas se faire au détriment du fonctionnement des entreprises et des besoins essentiels des consommateurs », soulignant que « l’importation doit être un complément à l’économie nationale et non une alternative ».

Lors de la réunion du Conseil des ministres, le président Tebboune a écouté une communication présentée par le Ministre du Commerce Kamel Rezig sur le bilan et les perspectives de relance et de développement de son secteur, selon un communiqué du Cosneil des ministres.

Kamel Rezig a rappelé le bilan de l’année 2019 et a fait état en matière de commerce extérieur de la situation de la balance commerciale, des procédures d’encadrement des importations et du développement des exportations hors hydrocarbures. C’est ainsi qu’il est relevé la persistance en 2019 du déficit de la balance commerciale, une baisse des importations et des exportations respectivement de plus de 7,7% et près de 13%, alors que les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une réduction de près de 10%, précise .

S’agissant des perspectives de développement du commerce extérieur, le plan d’action exposé par Rezig prévoit une série de mesures et de procédures pour la période quinquennale 2020-2024. Il s’agit essentiellement de l’évaluation des accords commerciaux internationaux et des relations commerciales bilatérales et multilatérales, la rationalisation des importations, la protection du produit national et l’encouragement des exportations « hors hydrocarbures ».

 Évaluation des accords commerciaux

Le Président Tebboune, tout en prenant acte des déficits de notre balance commerciale, a indiqué que « les mesures de rationalisation des importations ne doivent pas se faire au détriment du fonctionnement des entreprises et des besoins essentiels des consommateurs ».

Il a aussi indiqué que « les mesures de protection de la production nationale et de défense commerciale doivent être envisagées avec intelligence et dans le respect de nos engagements commerciaux internationaux. La stratégie de promotion des exportations hors hydrocarbures doit être très vite mise en œuvre en étroite collaboration avec les départements ministériels concernés ».

S’agissant des accords commerciaux déjà conclus ou ceux encore en discussion, le Président de la République a chargé l’Exécutif de faire « une évaluation rigoureuse et objective de leurs effets sur l’économie nationale, tout en soulignant que la politique du commerce extérieur doit faire l’objet de mécanismes de concertation sectorielle plus renforcés ».

Interdiction d’importer les produits fabriqués localement

En matière de commerce intérieur, précise le communiqué du Conseil des ministres, Kamel Rezig a dressé un état des activités de contrôle, de régulation et d’organisation des marchés, notamment les mesures d’éradication progressive des marchés informels, la réception de deux (02) marchés de gros des fruits et légumes et de la poursuite de la réalisation de six (6) autres marchés qui seront réceptionnés durant l’année 2020.

Au titre des perspectives de développement des activités du commerce intérieur, le plan d’action prévoit une série de mesures portant, notamment, sur l’amélioration des conditions d’organisation des marchés, la généralisation du paiement électronique et la lutte contre toute forme de gaspillage.

Évoquant les questions urgentes dans ce contexte, M. Tebboune a mis l’accent sur « la nécessité de les résoudre en associant la société civile, appelant à un changement dans les comportements, les mentalités et les pratiques, et à prendre des décisions adéquates, notamment en ce qui concerne les marchés de proximité ».

Un guide statistique pour promouvoir la production nationale

Par ailleurs, le Président a recommandé « la mise en place d’un guide statistique pour promouvoir la production nationale avec l’interdiction d’importer les produits fabriqués localement, dans l’objectif de protéger le produit national et réduire la facture d’importation ».

Dans le même ordre d’idées, M. Tebboune a instruit « la création de laboratoires au niveau de tous les accès frontaliers, ports et aéroports en collaboration avec le ministère de la Santé, en associant l’Université, en vue du renforcement des mécanismes de contrôle des importations alimentaires selon les normes internationales, pour la protection des citoyens contre les produits contrefaits avec la consolidation des procédures judiciaires contre la fraude ».

Dans le même sens, le Président de la République a donné des instructions pour la création de zones franches avec les pays africains limitrophes afin d’en finir avec le fléau de la contrebande.

Par ailleurs, il a souligné l’impératif de réduire la facture d’importation des médicaments en encourageant la production locale et en soumettant les produits pharmaceutiques importés à la certification pour la protection de la santé des citoyens.

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