AccueilActualitéFilière avicole : 80% des professionnels du domaine "exercent de façon informelle"

Filière avicole : 80% des professionnels du domaine « exercent de façon informelle »

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Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) El Hadj Tahar Boulenouar a mis l’accent dimanche à Alger sur la nécessaire organisation de la filière avicole à travers la lutte contre le marché parallèle et le développement de la branche « reproducteurs ponte » en vue d’assurer un approvisionnement régulier du marché national et éviter la fluctuation des prix, rapporte l’agence officielle.
 
S’exprimant lors d’une conférence de presse dédiée à l’aviculture, organisée par l’ANCA en présence d’un nombre d’opérateurs et d’acteurs du domaine, M. Boulenouar a fait savoir que cette filière pâtissait de nombreux problèmes, liés essentiellement au manque d’organisation et de structuration, ainsi que de l’existence du marché parallèle, précisant que 80% des professionnels du domaine « exercent de façon informelle ».
 
Le président de l’ANCA a appelé à cet égard à la nécessaire organisation de cette filière en y écartant les éleveurs non-déclarés et en recensant les véritables opérateurs, relevant que l’ANCA avait mis en place une commission chargée de collecter les renseignements sur la filière et de formuler des propositions aux autorités concernées.
 
M. Boulenouar a souligné également l’impératif d’aborder et de traiter les problèmes de la filière « reproducteurs ponte » (destinés à la production d’œufs ou de viandes blanches) en vue d’assurer un approvisionnement régulier du marché national et d’éviter la fluctuation des prix, précisant que « les éleveurs vendent actuellement toute leur production, sans prendre en considération les mécanismes auxquels est soumis le marché et les périodes de production ».
 
Cette situation pourrait perturber l’approvisionnement du marché national dès avril prochain, un mois coïncidant avec le mois sacré du Ramadhan où une forte demande sur les viande rouges et blanches est enregistrée, a-t-il averti, précisant à ce titre que le prix moyen du kilogramme de viande de poulet, cédé actuellement à 210 DA, peut « doubler en cas de déséquilibre entre la production et la consommation ».
 
L’Algérie compte près de 140 millions
L’Algérie compte près de 140 millions de poules et une production de 350.000 tonnes à 400.000 tonnes de viandes blanches et de 6 à 7 milliards d’œufs par an, a souligné M. Boulenouar, estimant, en revanche, que « ces chiffres sont toujours loin de la moyenne mondiale ».
 
Evoquant l’impératif de valoriser la surproduction par le développement de l’industrie manufacturière, M. Boulenouar a indiqué que les infrastructures industrielle ne répondent actuellement qu’à 20 % des besoins du marché, d’où l’impérative stabilité de la production pour pouvoir trouver des marchés étrangers et y écouler la production.
 
De son côté, l’opérateur et président de la commission chargée de la filière au niveau de l’Association, M. Adel Salem a démenti les informations faisant état de l’usage par les éleveurs de médicaments d’engraissement des volailles, qui sont nocifs à la santé.
 
« Ces informations sont infondées et c’est bel et bien les vétérinaires qui prescrivent les différents types de médicaments destinés aux volailles. Ces traitements ne se vendent que sur ordonnance et aucun éleveur n’est en mesure de se les procurer », a-t-il expliqué.
 
Pour sa part, le membre du bureau national et coordonnateur des wilayas du Sud au niveau de l’Association, Abdelmadjid Khobzi, a appelé les pouvoirs publics à « placer des responsables à la tête de la filière pour encourager les investisseurs, éliminer les obstacles et organiser et développer cette activité en faveur de l’économie nationale ».
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