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45e vendredi : « La révolution pacifique ne s’arrêtera pas », affirment les manifestants

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A travers plusieurs villes du pays, des centaines de milliers de manifestants ont défilé ce vendredi 27 décembre, le dernier vendredi de l’année 2019 depuis le début du mouvement de contestation le 22 février dernier.

Après tous les événements qui ont marqué la scène nationale durant les deux dernières semaines, notamment, l’élection puis l’investiture du nouveau président de la République Abdelmadjid Tebboune, ainsi que le décès du chef de l’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a eu droit à des funérailles de chef d’Etat. Les algériens ont battu pour le pavé pour la 45e semaine consécutive contre le système, réaffirmant ainsi le maintient de la mobilisation et la poursuite du Hirak jusqu’à la satisfaction de ses revendications.

« La révolution populaire pacifique algérienne ne s’est pas arrêtée, et ne s’arrêtera pas », ont promis les manifestants.

Hommage à Abane Ramdane

Tout en rendant un vibrant hommage à Abane Ramdane, héros de la révolution de 1954 et l’architecte du Congrès de la Soummam, assassiné le 27 décembre 1957 au Maroc, les manifestants ont scandé des slogans et brandi des pancartes appelant à « la primauté du politique sur le militaire ». Les manifestants ont également réclamé, comme cela était le cas depuis plus de 10 mois, « un Etat civil et non militaire ».

Les manifestants critiquent le président et les journalistes

Les manifestants ont violemment critiqué le pouvoir et le nouveau président de la République auquel ils ont demandé de « dégager » et auquel ils ne reconnaissent pas de « légitimité ».

Les marcheurs ont également critiqué les médias qui ont boudé la couverture du Hirak depuis quelques mois déjà.

Les manifestants réclament la libération des détenus du Hirak

Les foules qui ont défilé de 14h00 vers la fin de l’après-midi, ont également réclamé la libération des détenus Hirak qu’ils ont qualifié d’otages. « Libérez les otages », ont-ils scandé.

Actes de violences cotre les hirakistes à Bordj Bou Arreridj, Constantine et Annaba

Par ailleurs, le 45 vendredi dans les wilayas de Constantine, Bordj Bou Arreridj et Annaba, a été marqué par des tentatives de perturbation par des individus identifiés comme des anti-Hirak.

A Bordj Bou Arreridj, les manifestants ont été surpris par des groupes d’individus qui scandaient des slogans anti-Hirak et glorifiant la mémoire du chef de l’Etat-major de l’Armée, Ahmed Gaid Salah et l’ex-président Houari Boumediene. Ces individus tenté d’empêcher avec violence la marche. Des manifestants ont été blessés  avec des armes blanches, selon plusieurs sources locales.

A Constantine, le journaliste Akram Kharief a indiqué sur son compte Facebook qu’un bus a déposé vers 14h00, environ 80 personnes débarquent à l’ex-place de la Brèche. Ils scandent des slogans contre le Hirak.

« Deux agitateurs pètent les plombs et se mettent à frapper sans discernement, ils sont repoussés par la foule. Des milliers de manifestants sortent de la rue Abane Ramdane, le groupe de perturbateurs s’évanouit dans la nature », témoigne-t-il.


A Annaba, les hirakistes ont fait face aux violence de la police et à celles des « baltaguis » anti-Hirak.

Quelques Images et vidéos de la mobilisation dans d’autres wilayas

Mostaganem

El Oued

Sétif

Adrar

Jijel

Guelma

Bouira

Béjaïa

Blida

Ouargla

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