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Mebtoul : « Le nouveau président a une lourde responsabilité de rétablir la confiance brisée des État-citoyens »

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Au lendemain des résultats de l’élection présidentielle, les réactions se multiplient, c’est le cas du professeur Abderrahmane Mebtoul qui estime qu’il faut voir la réalité en face, « nous avons eu un faible taux de participation, mais tenant compte de la conjoncture politique actuelle avec de vives tensions, un score  honorable ».

« Ce faible taux n’est pas propre à l’Algérie, le président des USA n’ayant jamais été élu à plus de 40% ; voyez le taux de  participation aux dernières élections européennes, montrant dans le monde y compris donc les pays développés la défiance vis à vis des partis traditionnels, souvent déconnectés par rapport aux nouvelles mutations du monde, et notamment des aspirations de la jeunesse », estime-t-il.

Pour lui, autre leçon à tirer est  la déperdition des partis  longtemps au pouvoir à savoir le FLN et le RND, laminés ayant opté pour un candidat arrivé à la quatrième  position, les partis  d’opposition ne devant pas  se réjouir, la population  depuis le 22 février ayant montré la méfiance à leur égard. Selon le professeur, toute gouvernance politique se fonde sur des partis  du pouvoir et de l’opposition, devant tolérer les avis contraires source de correction.

Cela devrait entraîner, selon lui, un profond bouleversement avec  une profonde restructuration des partis tant de l’ancien pouvoir que de l’opposition, la naissance de nouvelles forces  politiques ainsi que la restructuration de toute la société civile appendice de l’ancien  pouvoir et de l’opposition et également de nouveaux réseaux, signe de la vitalité de toue société.

« Face aux nombreux défis tant politiques, culturels, sociaux, économiques que géostratégiques dans un monde turbulent et instable,  le président de la république,  a été élu, contrairement à certaines supputations  dans une transparence unique dans les annales de l’Algérie depuis l’indépendance politique, tous les présidents ayant été désignés après une mise  scène, malgré le faible taux de participation et certains dépassements mineurs », poursuit-il.

Pour Mebtoul, Tebboune a une lourde responsabilité de rétablir la confiance brisée des État-citoyens, à la fois politique afin de rassembler toutes les forces politiques et sociales dans leur diversité et surtout de résoudre la très grave crise économique qui secoue le pays avec le risque de cessation de paiement courant 2022, supposant un dialogue sans exclusive. « Nous devons face à la crise multidimensionnelle apprendre à nous écouter par la culture de la tolérance. L’Algérie ne sera jamais plus comme avant : une Algérie avant le 22 février 2019 et une Algérie après le 22 février. Tous les candidats ont promis de se mettre au diapason des revendications raisonnables du Hirak en procédant à de profonds changements dans la gouvernance. Privilégions uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie car l’immense majorité des algériennes et algériens n’ont pas  d’autre patrie de rechange. Car l’Algérie sera ce que les algériennes et les algériens voudront qu’elle soit », conclue-t-il.

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