Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu à Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse tenue au Centre international de conférences (CIC) à Alger.
Sans féliciter Abdelmadjid Tebboune, le président français avait déclaré avoir pris note de l’annonce officielle de son élection à la tête de la présidence de l’Algérie. Le chef d’État a répondu d’un ton sans appel : « ma n-jawabch ».
« Le président français est libre de vendre sa marchandise son pays. Moi, j’ai été élu par le peuple algérien. Et je ne reconnais que le peuple algérien. »
ouvert au dialogue avec les acteurs politiques qui sont prêts à éteindre le feu fitna et aussi les 4 concurrents
Par ailleurs, le chef d’État a révélé qu’une des priorités des premiers jours de son mandat sera d’ouvrir le dialogue avec le Hirak, dans l’objectif de « prendre rapidement la voie du changement ». Une nouvelle direction qu’il compte concrétiser par une refonte « profonde » de la Constitution, en concertation avec les universitaires et les constitutionnalistes, ainsi que la société civile. Ce premier texte sera soumis à un débat public puis à la ratification populaire via un référendum, afin d’amorcer la nouvelle République.
Une refonte, également, qu’il projette d’imprimer à la loi électorale, avec pour axe majeur « la séparation de la politique de l’argent ». Et pour troisième priorité, la réparation des injustices commises par la Bande.
C’est sa première sortie publique depuis sa récente investiture à la magistrature suprême. Plus tôt dans l’après-midi, Abdelmadjid Tebboune s’était fendu d’un tweet afin d’exprimer sa reconnaissance pour la confiance des Algériens au scrutin organisé le 12 décembre.
