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Bouchachi : « Tout président élu dans ces conditions sera illégitime »

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Tout président élu dans ces conditions verra sa légitimité contestée, a déclaré Me Mostefa Bouchachi lors de la marche anti-élection à Alger.

La figure majeure du Hirak a soutenu que cette marche, comprenant un grand nombre d’Algériens, « confirme qu’ils ne veulent pas de cette farce d’élection qui entend recycler le régime ». Pour cela, l’avocat est convaincu que cette mobilisation massive « réaffirme encore une fois que le régime ne peut pas se poursuivre avec les mêmes anciennes figures », et que « nous devons aller vers une véritable démocratie ».

Le peuple a démontré ainsi sa détermination à poursuivre la lutte pacifique, a-t-il relevé.

« L’avenir de l’Algérie n’est pas déterminé par la date du 12 décembre. Cette révolution continue jusqu’à la réalisation de nos revendications légitimes, en l’occurrence, une transition vers la démocratie à laquelle les citoyens aspirent depuis le 22 février. »

Le militant a, en outre, salué la cohésion et le pacifisme des Algériens depuis le début du Hirak, malgré « les tentatives du régime de diviser le peuple dès l’indépendance ». « L’union, la conscientisation et le pacifisme sont notre seule voie vers la victoire, a-t-il encore proclamé. Pour le militant des droits de l’Homme, la marche de ce jeudi est « la preuve que la volonté populaire a triomphé et qu’il rejette ce scrutin ».

« Tous savent que ces élections ne peuvent pas mener vers la démocratie. Les gouvernants n’avaient pas la sagesse nécessaire pour concrétiser une élection qui obtiendrait le consensus du peuple algérien », a expliqué Bouchachi. « Ils se sont obstinés, malgré l’opposition population à cette forme d’élection et organisée de cette manière et dans ces conditions ».

« Comment tenir un scrutin alors que des centaines de citoyens sont en prison pour avoir exprimé leurs opinions ? Comment tenir un scrutin quand l’avis contraire est interdit, sur l’espace public et sur les médias publiques et privés ? »

Malgré ces tentatives de censure et de marginalisation, les Algériens sont sortis avec force, a constaté l’avocat. Mais, nuance-t-il, « ils ne sont pas contre l’idée d’une élection ». La véritable raison de ce soulèvement réside, en effet, dans « son refus d’accepter une élection organisée par les résidus du régime dans l’optique de reproduire le même régime ».

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