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RCD : Le pays vit un état d’urgence à peine déguisé

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À l’occasion du 71 ème anniversaire de la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH ), le Rassemblement pour la culture et la démocratie, (RCD) a dénoncé ce mercredi « les atteintes massives aux droits de l’homme » qui se passent dans le pays dans cette période de révolution.

La commémoration du cet événement « interpelle par la gravité de la situation des droits de l’Homme en Algérie », qui est caractérisée actuellement par des « atteintes massives aux libertés individuelles et collectives des citoyens et à leurs droits fondamentaux émaillent gravement l’actualité nationale depuis le déclenchement de la Révolution du 22 février 2019 », précise un communiqué du RCD, rendu public ce mercredi, signé par Fetta Sadat, Secrétaire nationale aux droits de l’homme.

Selon le RCD, « le pays vit un état d’urgence à peine déguisé, sous couvert d’une instrumentalisation éhontée de l’institution judiciaire, détournée de ses missions constitutionnelles par les tenants du pouvoir de fait ».

Cette situation a donné lieu à des « interpellations, arrestations de citoyens, poursuites judiciaires sans aucun fondement légal, recours abusif à la mise en détention provisoire et condamnations injustifiées ». Dans ce sens, il a  cité la condamnation, hier « du militant des droits de l’Homme, Kaddour Chouicha, à une année de prison ferme ».

« Ces attaques aux libertés pour de prétendus faits d’atteinte à l’intégrité du territoire national ou à l’unité nationale, rythment la vie nationale, sans compter une panoplie de moyens répressifs sans précédent, déployés partout pour empêcher et réprimer des manifestations pacifiques », estime le parti de Mohcine Belabbas .

Évoquant le nombre des personnes interpellées, le RCD a indiqué qu’il « dépasse le millier et que l’incarcération toucherait pas moins de 150 personnes ». Les causes sont le « port de l’emblème amazigh, de banderoles ou publications Facebook et parfois une simple présence aux marches, sont des motifs à condamnations ».

Le RCD a souligné aussi que « cette répression s’est intensifiée à l’approche du scrutin du 12 Décembre 2019 tout au long d’une campagne électorale imposée sur fond de violences ». Cette « mainmise sur le volonté populaire s’est également traduite par un verrouillage du champ médiatique vidant de toute sa substance l’article 59 de la loi fondamentale du pays garantissant la liberté de la presse et interdisant le recours à la censure » .

Il est aussi considéré que « les harcèlements et sanctions à l’encontre des cadres de la Radio chaîne 3 et 21 journalistes du journal Le Temps ne sont que les plus médiatisés, car la liste n’est pas exhaustive ».

Selon, le communiqué, « ce climat de terreur est orchestré pour museler la voix du peuple algérien qui rejette massivement le scrutin du 12 Décembre 2019, destiné à la régénérescence du système en place.»

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