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Santé : Les Algériens consomment des médicaments non contrôlés

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Les médicaments enregistrés et commercialisés sur le marché national ne subissent pas les contrôles nécessaires et parfois ne sont même pas contrôlés par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP).

Les vérifications effectuées par la Cour des comptes, au titre des exercices 2014 à 2017, ont fait état de nombreuses faiblesses dans la gestion du laboratoire, ainsi que de graves lacunes dans la prise en charge de ses missions de contrôle et d’expertise des produits pharmaceutiques mis sur le marché national dont l’étendue exigée par les textes en la matière n’est pas couverte par le laboratoire.

Selon le rapport de la Cour, il a été constaté « l’absence de contrôle physico-chimique lors de l’enregistrement des produits pharmaceutiques, pour manque de réactifs et d’équipements ». Concernant le contrôle de la qualité des produits commercialisés sur le marché national, « les produits pharmaceutiques acquis dans le cadre de l’autorisation temporaire d’utilisation ne sont pas contrôlés alors que les dispositifs médicaux sont peu contrôlés ».

Pire encore, le même document révèle aussi « l’absence de contrôle qualité des vaccins et réactifs mis sur le marché, et l’insuffisance des contrôles des stupéfiants et des produits cytotoxiques ». « De même, les produits pharmaceutiques à usage vétérinaire et les plantes médicinales ne sont pas contrôlés ».

Toutefois, la Cour mentionne des lacunes de gestion dans le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, comme « la non-conformité de l’organigramme appliqué avec l’arrêté fixant l’organisation de l’établissement et l’insuffisance des procédures de gestion et du système d’information mis en place ». Même la gestion des ressources humaines est « entachée par de nombreuses irrégularités et défaillances qui sont de nature à entraver le fonctionnement du laboratoire et d’affecter l’efficacité et la qualité des contrôles qu’il assure ».

En matière budgétaire, il a été relevé, notamment, « l’inobservation des procédures d’exécution des opérations de recettes, la non fiabilité des recouvrements effectués au titre de taxes d’enregistrement et de contrôle des produits pharmaceutiques, en plus d’anomalies dans l’exécution des marchés».

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