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Marché du travail : 30% des jeunes en Afrique du Nord sont au chômage

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« En Afrique du Nord, le taux de chômage des jeunes est supérieur à 30% et à 40% pour les jeunes femmes, soit plus que nulle part ailleurs dans le monde », selon le récent rapport du Directeur général de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui tient sa 14è réunion régionale africaine, du 3 au 6 décembre, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« On dénombre quelque 252 millions de travailleurs pauvres. Approximativement 54,5 millions de jeunes sont sans emploi et ne suivent ni études ni formation », affirme l’OIT, qui précise que l’informalité est omniprésente, puisqu’elle concerne 85 pour cent de tous les travailleurs et 95 pour cent des jeunes.

L’OIT a rappelé qu’ « avec 1,3 milliard d’habitants, aujourd’hui la main-d’œuvre dans la région représente presque 500 millions de personnes, mais, d’ici à 2030, elle devrait atteindre le chiffre de 676 millions, un bond spectaculaire de 40 pour cent qui s’expliquera par l’augmentation rapide du nombre de jeunes entrant sur le marché du travail ».

Intitulé « Vers plus de justice sociale : façonner l’avenir du travail en Afrique », le rapport de l’OIT a précisé qu’à l’heure actuelle, l’Afrique est la région la plus jeune du monde, les moins de 25 ans représentant 60 pour cent de sa population. D’ici à 2030, elle comptera pour près d’un cinquième de la main-d’œuvre mondiale.

Le rapport de l’OIT indique que l’agriculture à faible rendement reste le principal secteur d’emploi. Cependant, la part de l’agriculture n’a pas reculé autant que souhaité par rapport à la croissance de l’industrie et des services à forte valeur ajoutée, ce qui explique « la relative lenteur des transformations structurelles ».

L’industrie manufacturière

L’Organisation estime que l’emploi dans l’industrie manufacturière ne représente environ que 6,2 pour cent de l’emploi total, soulignant par ailleurs que l’Afrique peut tirer profit des changements technologiques, « étant donné que la technologie peut grandement contribuer à la croissance et à l’emploi ».

Toutefois, le rapport de l’OIT estime que  pour l’heure, le risque que l’automatisation de la production entraîne des pertes d’emplois « ne devrait pas être un sujet de préoccupation majeure dans la région, mais dans l’avenir des perturbations du marché du travail sont certainement possibles », expliquant que « l’automatisation est onéreuse et les entreprises ne l’adopteront que si elle leur procure des gains de productivité supérieurs à leurs coûts de main-d’œuvre actuels ».

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