Les prix du pétrole accroissaient leurs gains mercredi en cours d’échanges européens, et évoluaient en forte hausse dans un marché optimiste sur les relations commerciales et tandis que l’OPEP et ses alliés se réunissent à Vienne jusqu’à vendredi.
Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,20 dollars à Londres, en hausse de 3,90% par rapport à la clôture de mardi. A New York, le baril américain de WTI pour janvier gagnait 4,15% à 58,43 dollar. « Bloomberg a lancé mercredi une bouée de sauvetage sur les marchés, révélant qu’un accord commercial de +phase un+ était toujours en vigueur malgré les divers obstacles apparus au cours de la semaine écoulée« , a commenté Connor Campbell, analyste pour Spreadex.
Les prix avaient été mis sous pression mardi, après que Donald Trump a asséné qu’il n’avait « pas de date butoir » pour un accord et qu’il pourrait attendre jusqu’après l’élection présidentielle de novembre 2020.
Mercredi, la Chine a également affirmé qu’elle n’avait fixé aucune date limite.
Par ailleurs, plusieurs ministres de membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole sont arrivés à Vienne en Autriche pour un sommet qui doit se dérouler jeudi, suivi d’une réunion vendredi avec les dix pays alliés dont fait partie la Russie.
Après avoir atterri à Vienne mardi soir, « le ministre irakien du Pétrole a à nouveau suggéré que l’OPEP+ allait étudier une nouvelle baisse de la production et qu’il ne pensait pas que les autres membres seront un obstacle« , ont souligné Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes pour ING. « Cependant, avec plusieurs membres qui ne tiennent pas leurs engagements, dont l’Irak, des pays pourraient être réticents à amplifier les baisses« , ont ajouté les analystes d’ING.
Interrogé mercredi sur le sujet, son homologue saoudien le prince Abdel Aziz ben Salmane, dont c’est le premier sommet de l’OPEP à ce poste, a botté en touche, tandis que le koweïtien a indiqué ne pas avoir eu connaissance d’un projet de baisse supplémentaire.
Pour l’instant, l’Arabie saoudite, qui a tout intérêt à voir les prix progresser alors qu’elle cherche à vendre en Bourse une partie du capital de sa compagnie nationale Aramco, compense les dépassements des autres membres en faisant du zèle. Par ailleurs, les investisseurs ont pris connaissance des données officielles sur les stocks américains.
Lors de la semaine achevée le 29 novembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 4,9 millions de barils, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une baisse de 1,5 million de barils.
C’est le premier recul en plus d’un mois mais les prix, déjà en forte hausse, n’ont pas réagi.
Afp