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L’UGTA soutient la Présidentielle, mais pas de candidat

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Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha a exprimé, ce samedi, la position de la centrale syndicale concernant l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.

Salim Labatcha estime que c’est la solution à la sortie de la crise actuelle, assurant que l’UGTA ne soutiendra aucun candidat au prochain scrutin. « On ne soutiendra aucun candidat. Nous soutenons la solution de sortie de crise qui doit passer par les urnes », dit-il dans un entretien à TSA.

« Nous nous sommes inscrits dans la démarche constitutionnelle qui est celle d’aller vers les élections présidentielles. Ils y a eu des Algériens qui ont travaillé et qui ont donné lieu à une révision de la loi électorale. Celle-ci a créé une instance indépendante des élections formée de syndicalistes, de politiques, de membres de la société civile et de personnalités. Ce n’est plus le gouvernement qui gère les élections, et je pense que c’est un point positif pour la transparence des élections. D’un autre côté, la modernisation du fichier électoral et sa numérisation est une autre garantie. Maintenant qu’il y a une volonté d’aller vers une élection libre, nous nous sommes inscrits dans cette élection pour passer ce cap de manière pacifique », explique-t-il.

« Nous ne voulons pas aller vers l’inconnu. On a vu le sort des autres pays qui ont choisi la voie de l’inconnu. D’un autre côté, on a vu que l’instabilité politique a engendré des effets négatifs sur l’économie nationale. C’est vrai qu’il y a un gouvernement en place mais il gère les affaires courantes. Ils n’a pas de vision économique et n’a pas le pouvoir de prendre des mesures économiques. Ceci a influé sur la situation économique du pays », ajoute-t-il.

Selon Salim Labatcha « cette instabilité politique a fait fuir les investisseurs. On commence à sentir ses effets négatifs au niveau de l’entreprise. Cela se traduit par des salaires impayés, par la peur de perdre l’emploi, etc. À l’UGTA on appelle à choisir l’option de l’élection comme seule forme de sortie de crise. »

« Contrairement à d’habitude, où l’UGTA était réduite à un comité de soutien, cette fois-ci c’est différent. Nous n’avons pas le droit d’influer le choix de nos travailleurs et nos syndicalistes. Notre organisation syndicale est traversée par plusieurs courants politiques et chacun a le droit et la liberté de choisir », indique le SG de le centrale syndicale.

Concernant la marche organisée aujourd’hui à Alger contre la résolution du Parlement Européen dans les affaires internes de l’Algérie, Salim Labatcha explique « cette marche est une réponse très claire de la part des travailleurs et des citoyens algériens pour dire non à l’ingérence (…). »

Il estime que « le timing est bien choisi parce qu’ils ont compris que l’Algérie s’achemine vers des élections, et qu’ils n’ont plus aucune occasion d’appliquer leur agenda. Ils ont profité de cette occasion pour provoquer une ingérence du Parlement européen pour traiter la question algérienne et pour essayer de brouiller les cartes en Algérie. Ils veulent faire la même chose que dans les pays voisins comme la Libye. »

« C’est leur intérêt économique qui les intéresse. Et nous, nous leur dirons à travers cette marche, si les Algériens vous intéressent rendez-leur leur argent. Le meilleur soutien qu’ils puissent apporter au peuple algérien est qu’ils rendent l’argent détourné et qui est dans leurs banques », ajoute-t-il.

« D’ailleurs, ce sont eux les protecteurs de la issaba (bande). Ils ont de tout temps été un soutien au pouvoir en place avant le 22 février », dénonce-t-il. « Aujourd’hui, s’ils veulent l’intérêt des Algériens, qu’ils nous aident à revoir l’Accord d’association qui n’est pas bénéfique à l’Algérie et qui n’apporte rien à l’économie algérienne. Malheureusement, ils ont peur pour leurs intérêts en Algérie (…) », conclut-il.

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