Le candidat à la Présidentielle Ali Benflis est finalement arrivé à tenir son meeting à Bouira malgré les manifestations qui ont tenté de l’en empêcher.
En effet, des centaines de protestants anti-élection avaient bloqué les accès menant à la maison de la culture Ali Zaâmoum afin de provoquer l’annulation du meeting du candidat. Ce dernier a été contraint de se rabattre sur la salle de conférence du siège de la wilaya une heure après l’horaire prévu, soit à 16h.
Le président de Talaie El Hourriyet n’a pas manqué, une fois au pupitre, d’appeler ensuite « au calme et au respect de l’opinion contraire ». Rappelons que le Hirak a eu, depuis le 22 février, pour mots d’ordre « silmiya » (pacifique) et « démocratie ».
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Le boycott, poursuit Benflis, est un « droit légitime à respecter », ne voyant cependant pas d’autre issue à la conjoncture actuelle que l’option électorale. Il a précisé qu’il a très tôt fait partie des opposants de l’ancien régime – depuis sa démission de la chefferie du Gouvernement en 2003 – et que celui-ci est arrivé jusqu’à l’accuser de trafic d’armes pour le salir, lorsque son parti représentait la première force d’opposition.
De même que le candidat et militant pour les libertés de la première heure a rappelé sa propre participation à pas moins de dix vendredis du Hirak. Malgré sa conviction, dès les débuts des marches populaires, de la nécessité d’une élection afin de permettre la volonté populaire de s’exprimer, il a réitéré sa volonté de rassembler les Algériens, ceux qui rejettent le suffrage universel compris.
