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RSF appelle les autorités algériennes à « respecter le pluralisme médiatique »

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Reporters Sans Frontières (RSF) a appelé jeudi les autorités algériennes à « respecter le pluralisme médiatique et le débat d’idées pendant la campagne présidentielle », notant que « les médias de plus en plus sous pression à l’approche de l’élection présidentielle ».
« A l’approche du scrutin présidentiel du 12 décembre prochain, RSF appelle les autorités algériennes à respecter le pluralisme médiatique et le débat d’idées pendant la campagne présidentielle », a déclaré le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati, cité dans un communiqué de l’ONG publié sur son site internet.
« Nous exhortons le gouvernement algérien à ne pas entraver le travail de la presse et appelons les autorités à respecter leurs propres engagements, pris au niveau national et international », a-t-il ajouté.
« Les journalistes de la radio et la télévision publiques et de médias proches du pouvoir font l’objet de pressions grandissantes de la part de leurs directions qui les poussent à évoquer le prochain scrutin présidentiel sous un angle favorable, alors que le scrutin est rejeté par une majorité des Algériens », a relevé RSF.
L’ONG a cité l’affaire des « quatre journalistes du quotidien Le Temps d’Algérie, proche du pouvoir, ont été suspendus le mardi 19 novembre sans préavis ». « C’est un commentaire de l’un d’entre-eux publié sur les réseaux sociaux qui a tout déclenché : sur sa page Facebook, le journaliste Aissa Moussi a critiqué la une de son journal qui assurait qu’il y avait une “unanimité sur la nécessité” pour les Algériens “de voter en masse”. Il a par ailleurs dénoncé “une honteuse orientation dictée” par la direction du journal et évoqué le fait d’avoir fait l’objet de censure pendant des semaines », a précisé l’organisation.
 
« Par solidarité, le rédacteur en chef et les collègues d’Aissa Moussi ont refusé de boucler le journal, ce qui leur a valu, à leur tour, de devoir s’expliquer pour « comportement qui a porté préjudice à l’entreprise ». Les journalistes chargés d’organiser la une du journal ont également quitté la rédaction, ce qui a entraîné une non-parution de l’édition du 20 novembre 2019, et une décision d’interdiction d’accès au siège visant quatre journalistes », a ajouté RSF.
 
RSF a également cité l’affaire de la journaliste de la radio chaîne III. « Parallèlement, une présentatrice des journaux d’information sur la chaîne de radio publique Alger chaîne 3, Linda Hamed, a présenté sa démission le 17 novembre 2019, en invoquant la clause de conscience, qui permet au journaliste de se retirer si son travail va à l’encontre de ses convictions. Contactée par RSF, la journaliste a expliqué que ce sont les instructions de sa hiérarchie, lui intimant de donner des informations reformulées sur la prochaine élection présidentielle du 12 décembre prochain, qui l’ont conduit à prendre cette décision », a expliqué l’ONG.
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