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Zoubida Assoul : « Je doute fort que l’élection puisse avoir lieu »

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« Je doute fort que l’élection puisse avoir lieu et j’appelle encore une fois le pouvoir en place à retrouver la voie de la raison. Il n’est pas possible de continuer ainsi », a affirmé Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), dans un entretien accordé à TV 5 Monde, mercredi dernier.

Interrogée sur l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, Mme. Assoul estime que « les citoyennes et les citoyens ne s’intéressent pas du tout à ce scrutin. La preuve, aucun candidat ayant déposé un dossier devant l’ANIE, qui est elle-même anticonstitutionnelle, n’a réussi à recueillir les signatures de plus de 3% des 24 millions d’électeurs et d’électrices ».

Pour la présidente de l’UCP, ce qui explique ce manque d’intérêt, c’est que les millions d’Algériens qui descendent dans la rue depuis maintenant neuf mois ne sont pas du tout d’accord avec ces élections. Pour eux, les visages du pouvoir de Bouteflika sont toujours. Ce que demande le peuple, c’est une période d’assainissement avant le retour au processus électoral.

Évoquant les ces cinq candidats en lice à l’élection présidentielle, Mme. Assoul estime qu’ils ont une responsabilité dans la gestion de l’Algérie au cours des vingt dernières années ! « La majorité des cinq candidats sont âgés, ce qui va, là encore, à l’encontre des revendications d’une population jeune, qui représente 70 % de la population du pays », a-t-il souligné.

Pour Mme. Assoul, ces élections ne peuvent pas avoir lieu car elles ne vont pas régler la crise, bien au contraire, elles vont l’aggraver. Il suffit de voir la crise qui secoue aujourd’hui le secteur de la justice, un secteur très important.

Abordant les propositions de sortie de crise, elle a rappelé que son parti a toujours plaidé pour « un dialogue inclusif afin d’assainir la situation, de rebâtir l’Etat sur de nouvelles bases, d’aller vers un processus électoral en ayant, au préalable, revu un certain nombre de dispositions constitutionnelles, en ayant revu tout l’arsenal juridique qui encadre l’opération politique ».

Elle a par ailleurs indiqué qu’en essayant d’organiser, vaille que vaille, ces élections le 12 décembre prochain, le pouvoir commet une tentative de coup de force.

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