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PLF 2020 : Une politique sociale « trop » généreuse ?

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Alors que l’Algérie est confrontée à une crise politique et économique sans précédent, le gouvernement algérien a décidé de maintenir, dans le PLF 2020, sa politique sociale jugée par de nombreux experts trop généreuse, comme le montrent les transferts sociaux, prévus dans le projet de loi de finances 2020.

En effet, les transferts sociaux budgétisés s’élèveraient à 1.797,6 milliards de dinars en 2020, représentant  8,4% du PIB et enregistrant une hausse de près de 35 milliards de dinars par rapport au budget alloué au titre de l’année 2019.

Le soutien aux familles, à l’habitat et à la santé représentent 63,7% de l’ensemble des transferts. En effet, le montant alloué dans le PLF 2020 au soutien aux familles s’élèverait à 446,5 milliards de dinars, le soutien à l’habitat s’élèverait à 360,2 milliards de dinars et le soutien à la santé est de 338,3 milliards de dinars en 2020.

Cette politique généreuse de l’État se manifeste dans son intervention sociale à travers notamment la contribution de l’État au fonds de Réserves des Retraites qui s’élèverait à 66 milliards de dinars en 2020, la dotation à l’Agence de Développement Sociale (ADS) d’un montant de 43 milliards de dinars, en hausse de 11,75 milliards de dinars.

Les pensions de retraites pour les moudjahidines, les petites pensions et les pensions d’invalidité avec une dotation budgétaire globale de 56,14 milliards de dinars, sans parler des crédits de paiement destinés à l’investissement, soit 1.530,2 milliards de dinars répartis sur huit secteurs.

Un déficit budgétaire encore très élevé

Les derniers ajustements réalisés par le ministère des Finances estiment le déficit du budget à 1.533,4 milliards de dinars (-7,2% du PIB) et celui du trésor à 2.435,6 milliards (-11,4% du PIB).

La différence de plus de 900 milliards de dinars entre ces deux mesures du déficit des finances publiques s’explique par l’intervention du Trésor pour couvrir les déficits structurels  de la Caisse nationale des retraites (CNR) dont les niveaux avoisinent 700 milliards dinars par an.

Côté dépenses, le projet de loi de finances 2020 prévoit une baisse des dépenses publiques de 8,6%. Elles s’élèveront à 7.823,1 milliards de dinars, en baisse de 1,2% pour les dépenses de fonctionnement et de 18,7% pour les dépenses d’équipement.

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