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Mebtoul : « Pourquoi à la veille d’une élection cruciale procède-t-on à de vastes nominations ? »

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Pourquoi le gouvernement actuel, transitoire, veut mettre en œuvre des décisions hautement stratégiques qui doivent engager tous les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 ? S’interroge le professeur Abderrahmane Mebtoul.

Il donne l’exemple des dernières déclarations des ministres à savoir le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab qui annonce l’urgence de l’adoption de la loi sur les hydrocarbures, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Tidjani Hassan qui a appelé à la réforme des retraites, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire Salah Eddine Dahmoune qui a affirmé, que le projet de loi visait un  code unifié des Collectivités territoriales et enfin la Ministre de l’Industrie et des Mines, Madame Djamila Tamazirt, après les échecs répétées des annonces tant dans les filières industrielles que les mines qui annonce  la relance de cette activité et de libérer les conteneurs de kits SKD/CKD bloqués depuis plus de quatre mois aux ports d’Alger.

Pour MMebtoul, mettre ces dossiers et autres provoquant des remous sociaux, sur la place publique par ce gouvernement décrié par la majorité de la population, revient à parasiter les débats des candidats à l’élection présidentielle qui commenceront dans quelques semaines et à démobiliser la population pour sa participation le 12 décembre où une faible participation risque de décrédibiliser le scrutin.

« Pourquoi toutes ces déclarations de membres du gouvernement alors que la Loi est précise, n’étant nullement concerné par cette élection? Pourquoi à la veille d’une élection cruciale procède t- on à de vastes nominations, sans concertation, qui provoquent des remous sociaux alors que l’objectif est un climat apaisé, ce gouvernement devant gérer uniquement les affaires courantes, évitant de mettre de l’huile sur le feu? », S’interroge encore le professeur pour qui il est important  de souligner que l’ensemble des décisions analysées précédemment doivent s’inscrire dans  un programme de gouvernement sur cinq années minimum lois surtout  dans  le cadre d’une vision stratégique globale.

Selon lui, l’objectif passe par la mise en place d’une économie productive dans le cadre des nouvelles valeurs internationales (bonne gouvernance, valorisation du savoir, compétitivité ) en évitant  de vivre de l’illusion de la rente éternelle des hydrocarbures et de croire que des lois ou des décisions bureaucratiques administratives peuvent résoudre le problème du développement sans une réelle volonté politique de mener à bien les réformes structurelles qui accusent des décennies de retard. « Dans le contexte politique particulier à l’Algérie qui traverse une très grave crise politique, ces dossiers très sensibles et hautement stratégiques, seul un pouvoir légitime peut les mener, avec  l’adhésion de la population grâce à une communication transparente, afin d ‘éviter d’accroître les remous sociaux et influer négativement sur le  taux de participation à l’élection présidentielle », conclue-t-il.

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