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Annaba : La raison de l’arrestation du journaliste du Provincial

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Le rédacteur en chef du journal Le Provincial, Bendjama Mustapha, a été arrêté, mercredi après-midi sur les lieux de son travail par quatre agents de police en civil, annonce le journal sur sa page Facebook, précisant que, le journaliste a été conduit vers une destination inconnue, et que l’unité centrale de son PC (ordinateur) a également été saisie.

L’équipe du Provincial a par ailleurs indiqué dans un article qu’elle est sans nouvelles du journaliste. Selon les premiers éléments d’informations que le journal a recueilli de manière « officieuse »,  l’arrestation de Bendjama a été opérée par la brigade en charge de la cyber-criminalité, et  liée à un document « confidentiel » partagé sur la page Facebook du concerné tout en citant la source.

Le document en question émane des Renseignements Généraux (RG) de la police d’Annaba. Il s’agit d’un rapport « confidentiel » adressé en interne au chef de la sûreté de wilaya d’Annaba; qui traite du suivi des activités des correspondants de journaux au niveau local.

Le rapport en question parle de publications sur la page Facebook d’un journaliste du journal « As-Sarih » de la wilaya d’Annaba. Sur le document partagé par Bendjama toutes les informations personnelles ont été masquées.

Le rapport retrace toutes les activités du journaliste depuis les premières manifestations contre le cinquième mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.

Voici la scène de l’arrestation de Bendjama relatée par Le Provincial :

« Les agents de police se sont présentés une première fois au siège du journal demandant à parler à M. Bendjama, qui était sorti déjeuner. Quelques minutes après, ils reviendront accompagnés de notre rédacteur en chef qu’ils avaient certainement vu rejoindre son lieu de travail.

Trois des agents de police se sont enfermés avec lui dans son bureau tandis que le quatrième agent « surveillait » le reste du personnel, lui interdisant même d’utiliser leur téléphone pour contacter un autre responsable du journal.

Avaient-ils un mandat de perquisition ? Nul en dehors de Bendjama ne peut le confirmer. Sans ce document, avaient-ils le droit d’emporter l’unité centrale de son ordinateur qui reste avant tout un bien de l’entreprise. Encore une question qui reste sans réponse pour l’heure.

À 18h00 hier soir, on était encore sans nouvelles de notre rédacteur en chef ni de l’identité du corps de sécurité qui a procédé à son arrestation. Nos tentatives d’avoir des informations auprès de la police sont demeurées vaines. Face à cette situation, le journal a pris attache avec un avocat de la ville pour le constituer dans cette affaire dont nous ne connaissons à l’heure où nous mettons sous presse ni les tenants ni les aboutissants ».

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