Accueilla deuxImportation de véhicules d’occasion : les véhicules diesel sont exclus

Importation de véhicules d’occasion : les véhicules diesel sont exclus

- Advertisement -

L’avant-projet de loi de finances 2020, présenté le 11 septembre dernier au Conseil de gouvernement, prévoit de réintroduire l’importation de véhicules de moins de trois d’âges. Et seuls les véhicules à motorisation essence sont concernés par la disposition, ce qui exclut, de facto, l’importation de véhicules à moteur diesel.

C’est ce qu’a affirmé ce jeudi 10 octobre 2019, le ministre du Commerce,  M. Saïd Djellab, lors de son passage à la Radio chaîne 3.

« Nous ne sommes pas pour recevoir les véhicules diesel. Nous sommes pour des véhicules conformes et non pollueurs, on opte donc pour les véhicules essence », a-t-il affirmé, en arguant qu’en Europe, les véhicules en circulation sont des véhicules essence, hybride ou électriques, alors que les véhicules diesel seront « délaissés à d’autres continents ».

Alors que le gouvernement a décidé, le mois dernier, de réviser l’article de l’avant-projet de loi de Finances 2020 relatif à l’importation de véhicules de moins de trois d’âge, en autorisant l’importation de véhicules à moteur diesel, le ministre du Commerce a confirmé l’exclusion des véhicules diesel de toute opération d’importation.

La Ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, s’est opposée à l’importation des véhicules diesel,  en expliquant que la quasi-totalité des pays œuvrent à se débarrasser des véhicules fonctionnant au diesel à cause de leur impact néfaste sur l’environnement. « Personne ne voudrait voir l’Algérie devenir la poubelle des véhicules européens », aurait  ainsi déclaré la Ministre de l’environnement.

Prix des véhicules montés localement élevés 

En dépit de l’installation des usines de montage automobile en Algérie,  la demande nationale reste en constante augmentation. Pour faire baisser les prix devenus inaccessibles, le ministre du Commerce compte sur « une ouverture de l’extérieur ».

En effet, il explique que l’ouverture du marché est une forme de régulation du marché national, notamment des prix et des flux, « en attendant qu’il ait une industrie de montage progressivement intégrée ».

« C’est une mesure qui va assouplir la pression sur le marché local. Nous sommes en train de rétablir les règles de marché », a-t-il ajouté, en rappelant que  la facture d’importation des véhicules neufs par les particuliers avoisine les 600 millions de dollars. Cette ouverture permettra aux particuliers d’importer des véhicules de moins de trois d’âge.

Le gouvernement a fait le choix d’autoriser l’importation des véhicules de moins de trois d’âge plutôt que les véhicules de moins de cinq ans, comme l’avaient réclamé plusieurs experts et associations de défense des consommateurs.

Interrogé à ce propos, le ministre du Commerce explique que suite à l’examen des prix par la commission interministérielle installée au ministère du Commerce, le gouvernement a opté, dans une première étape, pour l’importation des véhicules de moins de trois ans. En Europe, la plupart des véhicules repris sont des véhicules de moins de trois et non de cinq ans.

L’importation de ces véhicules par les citoyens algériens se fera sur leurs propres devises échangées sur le marché parallèle, ce qui peut s’apparenter à une forme de légalisation du marché parallèle. A ce propos, Saïd Djellab préfère parler d’ « une sorte d’absorption une masse monétaire qui circule sur le marché parallèle », en assurant par ailleurs que « ce n’est pas du blanchiment d’argent ».

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine