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Présidentielle : « un risque de fragilisation du pays » (Rahabi)

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« Une élection dans les conditions actuelles représente un risque de fragilisation du pays », a affirmé ce lundi 7 octobre 2019 l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi, dans un entretien accordé au site TSA.

Interrogé sur son refus de participer à l’élection présidentielle du 12 décembre, M. Rahabi a en effet indiqué que « les conditions d’une élection régulière et transparente n’étaient pas réunies, elles le sont encore moins aujourd’hui ».

« À mon sens, nous ne sommes pas dans un climat de nature à garantir le passage d’un système autoritaire à un système démocratique réclamé par des millions de citoyens et de citoyennes », a-t-il ajouté.

Question sur la plate-forme d’Ain Benian, l’ancien diplomate a rappelé que cette plate-forme « reste l’offre de sortie de crise la plus complète et la plus pragmatique et s’inscrit parfaitement dans l’esprit de Mazafran. Le pouvoir n’en a retenu que des éléments de langage pour lui substituer l’esprit de la lettre de Bouteflika du 11 mars dernier et organiser un passage en force programmé par le commandement de l’armée et exécuté par le dernier gouvernement des frères Bouteflika ».

« La demande de démocratie n’est pas d’essence étrangère »

Évoquant la vague d’arrestations, l’ancien ministre a affirmé que « nous vivons une période pire que celle vécue sous l’état de siège (…). En Algérie, la demande de démocratie est endogène, elle n’est pas d’essence étrangère et n’est pas une menace pour nous pas plus que pour l’étranger ».

« En situation de crise, le respect de droits de l’homme est l’instrument de mesure le plus révélateur de la volonté politique des dirigeants qui privent chez nous des opposants de liberté et réduisent le reste au silence en contrôlant les médias publics et privés. »

Abordant un éventuel report de l’élection présidentielle, l’ancien diplomate a souligné que « le pouvoir est afféré à sa logique, la preuve il n’a tenu compte d’aucune des propositions politiques qui lui ont été faites pour une sortie de crise consensuelle et globale ».

Il a expliqué qu’ « un faible taux de participation peut entacher la légitimité, la fraude n’est pas à exclure et la gestion du pays après le 12 décembre sera problématique et même plus tard, les législatives pourraient donner une autre réalité de la représentation populaire ».

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