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Commande de Sukhoi Su-35S : l’Algérie risque des sanctions américaines

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L’Algérie risque d’être soumise à des sanctions de la part des États-Unis suite à ses commandes lancées pour l’acquisition d’avions de chasse russes Sukhoi Su-35S, connus sous le nom de « Flanker-E ».

Ses sanctions remontent à la loi imposée par l’administration Trump en 2018, et qui a dicté des sanctions à de la Chine à la suite de l’achat du Su-35SK en vertu de la loi sur la lutte contre l’adversaire américaine par les sanctions (CAATSA). Cette loi est destinée à contrer l’influence russe en Europe et en Eurasie et à punir la Russie pour son implication dans les guerres en Ukraine et en Syrie et pour son ingérence présumée dans l’élection américaine de 2016 en limitant sa capacité à exporter des armes.

Les États-Unis ont par la suite menacé d’appliquer des sanctions similaires si l’Indonésie procédait à son propre achat de Su-35.

Selon le site spécialisé, «arabianaerospace »,  l’Algérie a d’abord demandé une évaluation du Sukhoi Su-35 en mai 2016, dans l’espoir d’acquérir plus de 10 avions pour compléter sa flotte de 58 Su-30MKA à deux sièges de la génération précédente. En août 2018, « les médias officiels russes ont annoncé que l’armée de l’air algérienne avait passé commande de 18 chasseurs Su-35SK de quatrième génération » précise la même source.

La même menace peut toucher aussi l’Égypte qui a elle aussi commandé l’équivalent de 2 milliards de dollars pour 20 Su-35SK (ou pour « plus de deux douzaines » d’avions selon le journal Kommersant) a également été passée à la fin de 2018, mais n’a pas été officiellement annoncée avant le 18 mars 2019. Les livraisons devraient commencer en 2020 -2021.

Su-35S, une merveille de technologie

Le Su-35S est un dérivé avancé du Su-27 Flanker original, un intercepteur lourd bimoteur et un chasseur de supériorité aérienne équivalent au concept américain du Boeing F-15A-D Eagle. Comme le F-15, le Su-27 a engendré une variante de chasseur d’attaque à rôles multiples (le Su-30M) et d’autres versions.

Le Su-35S est équipé d’un radar PESA (PSCA) à balayage passif N-035 Irbis-E, d’un système de ciblage par recherche infrarouge OLS-35 (IRST) et d’un système de contre-mesures électroniques L175M Khibiny.

Le Su-35S est propulsé par des moteurs vectoriels de poussée et dispose de 12 à 14 points fixes d’armes, ce qui lui permet de transporter jusqu’à 17 000 lb de munitions air-sol, ou un grand nombre des derniers missiles air-air russes.

Les accords algériens et égyptiens devraient permettre de maintenir la totalité de la capacité de production de la Komsomolsk-on-Amur Aircraft Production Organization (KnAAPO), la plus grande usine aéronautique de l’Extrême-Orient russe, pendant plusieurs années. Ils représenteront sans doute aussi les combattants les plus avancés en service dans une force aérienne africaine.

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