AccueilActualitéNationalMathilde Panot revient sur les circonstances de son arrestation en Algérie

Mathilde Panot revient sur les circonstances de son arrestation en Algérie

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Arrêtée hier (mardi) par la police à Béjaïa (à 180 km d’Alger) où, elle a participé à la 32 marche des étudiants, la députée du parti « La France Insoumise », Mathilde Panot est revenue, ce mercredi, sur les circonstances de son interpellation.

La parlementaire, pour rappel, était depuis dimanche dernier en Algérie pour rencontrer des acteurs et actrices du Hirak et exprimer son soutient à la révolution du peuple algérien.

« La police algérienne m’a immobilisée hier à Bejaïa, ainsi que la délégation qui m’accompagne, et ce, sans aucun motif », a-t-elle écrit de prime abord dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

« Nous sommes partis à 7h30 hier matin pour Bejaïa, où la mobilisation populaire est massive. En arrivant, après avoir échangé avec des étudiants et professeurs de la marche du mardi, nous avons été arrêtés une première fois puis amenés au commissariat », a raconté la parlementaire française.

« On nous garde 1h15 sans jamais nous donner de motifs puis nous sommes libres de partir. Nous mangeons, faisons un tour dans la ville. On nous arrête de nouveau. 3h d’immobilisation à un barrage routier là encore sans motif. On nous prend nos passeports. Le maire Madjid Ouddak et l’élu de l’assemblée populaire de Wilaya Reda Boudraa viennent nous soutenir », a-t-elle précisé.

La députée LFI a affirmé qu’elle a été escortée vers Alger. « 7h de trajet au lieu de 3h30 car la route est bloquée à un endroit par des citoyens qui protestent contre l’injustice d’attribution de logement sociaux. Depuis nous sommes sous surveillance dans un hôtel à Alger. »

« Aujourd’hui je devais faire une conférence débat avec les citoyens sur les révolutions citoyennes et l’écologie. Il semble que cette conférence est désormais interdite. Par crainte de quoi ? », s’est-elle demandée.

Elle a affirmé qu’elle n’est pas venue en Algérie « pour créer du trouble. » « Je rendais visite à des citoyens engagés pour la justice sociale et la démocratie. J’ai rencontré des responsables et des élus de plusieurs partis progressistes, le réseau de lutte contre la répression, des citoyens. Je comptais rencontrer encore des collectifs de femmes, des familles de détenus d’opinion ou encore des organisations de jeunesse », a-t-elle expliqué.

« J’ai pu échanger sur les idées que nous pouvons partager de part et d’autre de la mer Méditerranée. C’est par curiosité intellectuelle et par fraternité entre les peuples, que je suis venue adresser un signe d’amitié pour le peuple algérien », a précisé Mathilde Panot.

« Je réitère mon admiration pour l’action du peuple algérien et toute ma solidarité pour la magnifique lutte qu’il mène pour sa dignité », a conclu la députée.

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