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Révélateur d’une situation complexe : Le phénomène de la « Harga » de retour

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Le phénomène de la Harga est de retour après une accalmie, qui pouvait être synonyme d’un  réel espoir généré par la contestation populaire, et le soutien qu’elle avait largement obtenu durant huit mois. Les dernières tentatives font état de l’arrestation de 10 candidats à l’émigration clandestine, depuis la commune de Sidi Lakhdar dans la wilaya de Mostaganem.

Indéniablement, ce que le hirak avait apporté le 22 février, pour les jeunes algériens en mal de leurs pays, n’était autre qu’un moyen de réconciliation, qui se profilait à travers, une révolution pacifique qui a fait le tour du monde.

Convaincus alors que le pays était finalement sur les rails de la démocratie, et que les 20 ans d ‘humiliation et de déni, étaient sur le point de laisser place à la volonté et la détermination du peuple à décider de son destin. C’est de cette aura révolutionnaire et pleine d’espoir, que le phénomène qui avait coûté la vie à des centaines de jeunes, avait nettement reculé  sous l’euphorie d’une réussite incontestable de la contestation populaire qui a eu le mérite d’obtenir des acquis inédits et historiques. Tel que l’empêchement du 5e mandat, le départ du président, la libération de la justice,  l’incarcération des grosse têtes de l’oligarchie algérienne, et récemment la condamnation des têtes de la « 3aissiba » à 15 ans de prison ferme, en l’occurrence, Said Bouteflika , général Toufik , Tartag  rejoint peu après leurs arrestation le 05 mai par Louisa Hanoune,  poursuivis tous les quatre pour atteinte et complot contre l’institution militaire et l’Etat.

Or, au 32e vendredi du Hirak , la colère du peuple, son refus pour l’organisation des élections , et son indéfectible attachement aux préalables , a savoir , la libération des détenus d’opinion, et le départ de tous les visages de l’ancien régime , demeurent inébranlables, et renseignent , si besoin est, de la profondeur de l’abîme de discorde qui se creuse entre le peuple et le pouvoir. La vague d’arrestations de manifestants qui suivi l’annonce de la convocation du corps électoral pour des élections fixées en décembre, n’a fait que rajouter de l’huile sur le feu, et a donné un souffle plus fort à la mobilisation de la contestation. Dans ce foisonnement aveugle de vérité, il est difficile d’occulter un large penchant pour l’élection présidentielles comme sortie de crise, issue d’un travail de concertation qui renseigne sur l’urgence de mettre fin a cette situation de blocage , qui n’augure en aucun cas, un avenir serein pour le pays

De ce fait , la jeunesse algérienne, se débat entre une réalité amère d’un quotidien âpre , pétri d’embuches et de zones d’ombres, qui font de l’avenir une grande image  floue et sombre, et des promesses  de jours meilleurs, qui en réalité n’arrivent pas à assouvir une grande frustration, qui ne fait que grandir au rythme des déceptions et désillusions.

En marge de cette effervescence, pour laquelle le phénomène de la « Harga » n’est autre que le baromètre, le symptôme d’une maladie qui a fini par ruiner l’Algérie. La course au pouvoir, reprends son droit de cité,  dans un moulage hybride de tendances. Ses arguments sonnants et trébuchants, s’accompagne de nouvelles effluves. Désormais l’argent a une odeur, celle de la politique véreuse

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