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La montée des tensions commerciales et de l’incertitude liée à l’action publique vont affaiblir encore la croissance mondiale

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compte tenu du ralentissement de la croissance et de la poursuite de l’accentuation des risques à la baisse, selon les dernières Perspectives économiques intermédiaires de l’OCDE.

Les perspectives économiques se dégradent, tant pour les économies avancées qu’émergentes, et la croissance mondiale pourrait rester bloquée à un niveau durablement bas en l’absence de mesures énergiques des pouvoirs publics, selon les Perspectives.

L’exacerbation des conflits commerciaux pèse de plus en plus sur la confiance et l’investissement, ce qui accentue l’incertitude liée à l’action publique, aggrave les risques sur les marchés de capitaux et met en péril la croissance déjà faible qui se dessine en perspective à l’échelle mondiale. Selon les prévisions de l’OCDE, l’économie mondiale connaîtra une expansion de 2.9 % en 2019 et de 3 % en 2020, soit les taux de croissance annuelle les plus bas enregistrés depuis la crise financière, tandis que les risques à la baisse continueront de s’accentuer

Ces Perspectives couvrent l’ensemble des économies du Groupe des Vingt (G20) et incluent des révisions à la baisse par rapport aux précédentes Perspectives économiques de mai 2019 pour la quasi-totalité des pays, en particulier pour les plus exposés au recul des échanges et de l’investissement mondiaux qui s’est amorcé cette année.

 

D’après les Perspectives, les conflits commerciaux constituent le principal facteur pesant sur la confiance, la croissance et la création d’emplois à l’échelle mondiale, et la persistance des restrictions commerciales et de l’incertitude politique pourraient avoir des effets négatifs supplémentaires. Le dynamisme de la demande de consommation a certes soutenu jusqu’ici la production du secteur des services, mais l’atonie persistante des secteurs manufacturiers et les tensions commerciales qui perdurent pourraient peser sur la croissance de l’emploi, les revenus des ménages et les dépenses.

Une forte incertitude prévaut toujours quant au calendrier et à la nature du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), en particulier au regard de l’éventualité d’une sortie sans accord, qui pourrait faire basculer l’économie britannique dans la récession en 2020 et entraîner des perturbations sectorielles en Europe. D’autres risques – notamment le ralentissement global de l’économie chinoise et la forte vulnérabilité des marchés de capitaux découlant de la conjonction problématique du ralentissement de la croissance, du niveau d’endettement élevé et de la dégradation de la qualité du crédit – pèsent également sur la croissance future.

« L’économie mondiale est confrontée à des risques de plus en plus importants, et l’enracinement d’une croissance lente devient inquiétant », a déclaré la Cheffe économiste de l’OCDE, Laurence Boone. « L’incertitude résultant des tensions commerciales persistantes dure depuis longtemps, réduisant l’activité à l’échelle mondiale et mettant en péril notre avenir économique. Les pouvoirs publics doivent saisir l’occasion que leur offre la faiblesse actuelle des taux d’intérêt pour relancer l’investissement dans les infrastructures et promouvoir l’économie du futur », a affirmé Mme Boone.

Dans ses Perspectives, l’OCDE appelle les banques centrales à maintenir l’orientation accommodante de leur action dans les économies avancées, mais souligne que l’efficacité de la politique monétaire pourrait être renforcée dans nombre de ces économies si elle était davantage étayée par les politiques budgétaire et structurelles. D’après le rapport, les pouvoirs publics devraient recourir davantage à la politique budgétaire pour soutenir l’activité économique, en tirant partie du niveau exceptionnellement bas des taux d’intérêt à long terme pour accroître l’investissement public en vue d’étayer la demande à court terme et la prospérité future. Des réformes structurelles plus ambitieuses s’imposent dans toutes les économies pour contribuer à compenser l’impact des chocs d’offre négatifs découlant de la montée des restrictions aux échanges et aux investissements internationaux, ainsi que rehausser les niveaux de vie et améliorer les perspectives à moyen terme.

Source OCDE

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