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Claquant la porte du panel, Aziz Derouaz dénonce : Le document remis aux partis a été fait sans consulter les membres du « comité des sages »

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L’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Aziz Derouaz, membre du « comité des sages » de l’Instance de dialogue et de médiation (INDM), a claqué, jeudi dernier, la porte du panel coordonné par Karim Younes.

La raison? M. Derouaz a affirmé que, le projet de texte de loi élaboré par l’INDM concernant la création d’une commission d’organisation et de contrôle des élections a été remis aux acteurs politiques et la société civile sans que le comité des sages soit consulté.

« J’ai été surpris de prendre connaissance du contenu d’un projet de texte de loi élaboré par « l’Instance de dialogue et de concertation » concernant la création d’une commission d’organisation et de contrôle des élections », transmis aux acteurs politiques et de la société civile , sans que les membres du « conseil consultatif » créé par la dite instance, et dont je suis sensé faire partie, n’en prenne connaissance », a-t-il écrit dans une déclaration postée sur sa page Facebook.

« Au delà du contenu de ce texte , que je ne partage pas, c’est d’abord le procédé qui me choque, dès lors que la dite commission, selon les informations qui nous ont été données lors de son installation, a été créée à l’effet de mettre l’expérience, la crédibilité et/ou la sagesse de ses membres au service d’une cause politique majeure, et que dès lors, l’absence de concertation rend caduque le rôle et l’existence du dit conseil », a-t-il expliqué.

« Sans m’étaler sur le contenu de ce texte dont j’attend la publication officielle pour en faire les commentaires qu’il me semble nécessaire de porter à la connaissance de celles et ceux qui peuvent s’intéresser à mon avis, j’informe l’opinion publique que je n’ai plus d’attache, ni directe, ni indirecte avec « l’instance de dialogue et de concertation » », a déclaré l’ancien ministre.

« Je ne regrette aucunement les positions que j’ai prises dans le contexte si difficile, voire dangereux que vit notre pays, ni d’avoir accepté d’être présent dans une structure conçue initialement pour être indépendante », dit-il.

Et de conclure : « Ma conviction de prendre cette décision n’a d’égale que la détermination que j’ai eu à m’engager dans la défense de la seule voie salutaire pour le pays, à savoir la préparation des conditions indispensables à la bonne tenue d’élections présidentielles honnêtes et transparentes, et non pas « dans les plus brefs délais ». »

Rappelons que, ce n’est pas la première fois que des personnalités marquantes de la scène politique claquent la porte du panel. À peine créé fin juillet dernier et reçu par le Chef de l’Etat intérimaire Abdelkader Bensalah,  l’économiste Smaïl Lalmas, puis de l’universitaire Azedine Benaïssa ont annoncé leurs démissions. Il y avait aussi, le départ de l’Instance de Hadda Hazem et l’ancien ministre de la jeunesse et des sports Kamel Bouchama.

Outre ces figures qui ont démissionné du panel, d’autres personnalités nationales, à l’instar de la Moudjahida Djamila Bouhired, l’avocat Me Mustapha Bouchachi, Mouloud Hamrouche ou encore Ahmed Taleb Ibrahim… et des partis politiques particulièrement de l’opposition, ont carrément rejeté l’invitation de l’INDM et de la recevoir.

Le Panel est également décrié par le mouvement populaire depuis l’annonce de sa création. En effet, durant chaque marche du vendredi et mardi du Hirak estudiantin, les manifestants brandissent des pancartes ou scandent des slogans hostiles au panel de Karim Younes.

L’INDM fait aussi face au refus du pouvoir de répondre aux préalables posés pour la réussite de ce dialogue national avant d’aller vers des élections présidentielles et sortir de la crise politique qui prévaut dans le pays. Les préalables revendiqués par le panel consistent en des mesures d’apaisement, à savoir, la libération des détenus d’opinion, la levée du siège sur la capitale, la libération du champ médiatique pour tous, et le départ du gouvernement Bedoui.

Par ailleurs, l’INDM a annoncé avoir achevé hier ses rencontres avec les partis politiques, associations et personnalité nationales dans le cadre de dialogue mené depuis plus d’un mois. L’instance remettra dans les jours à venir  un rapport final au chef de l’Etat.

Dans un premier bilan, le panel a annoncé avoir rencontré 23 partis politiques et plus de 6075 personnalités et associations  qui ont formulé des propositions de sortie de crise., toutefois,  plusieurs partis et personnalités ont décliné l’invitation du panel, tel que le MSP, le RCD, alors que les anciens partis proches du pouvoir n’ont pas été conviés au dialogue.

Selon les premières informations sur le rapport, ce dernier, s’est penché sur deux propositions. La première porte sur la constitution d’une autorité en charge de l’organisation, de la surveillance et de la proclamation des résultats du scrutin et la seconde sur les propositions d’amendement de la loi organique relative aux élections dans le chapitre consacré à la présidentielle.

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