AccueilActualitéInternationalLe FMI a levé le dernier obstacle à la candidate des Européens

Le FMI a levé le dernier obstacle à la candidate des Européens

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Le FMI a annoncé jeudi l’approbation d’une réforme de ses statuts pour supprimer la limite d’âge imposée au poste de directeur général, levant ainsi le dernier obstacle à la nomination de la Bulgare Kristalina Georgieva pour remplacer Christine Lagarde, en partance pour la Banque centrale européenne.

« Depuis 1951, la réglementation générale du FMI interdisait la désignation d’un candidat âgé de 65 ans ou plus au poste de directeur général et ne permettait pas au titulaire du poste d’exercer ses fonctions au-delà de son 70e anniversaire », rappelle le Fonds monétaire international dans un communiqué.  « La modification de la réglementation générale adoptée par le conseil des gouverneurs, laquelle prend immédiatement effet, rend les conditions de désignation du directeur général conformes à celles applicables aux membres du conseil d’administration, présidé par le directeur général, et au président du Groupe de la Banque mondiale, qui ne sont sujets à aucune limite d’âge », justifie l’institution de Washington.

Cette réforme, adoptée la veille de la clôture des candidatures, va surtout permettre d’accepter celle de Mme Georgieva, l’actuelle numéro 2 de la Banque mondiale, qui a eu 66 ans le 13 août. Pour l’heure, Mme Georgieva est la seule candidate connue. Elle avait été désignée comme candidate de l’Union européenne le 2 août à l’issue d’un vote serré qui a mis en lumière les divisions au sein de l’UE. Mme Georgieva possède une solide expérience dans la finance internationale. Elle bénéficie également d’un statut de femme et de ressortissante d’un pays d’Europe orientale.

Historiquement, la direction du FMI a toujours été confiée à un Européen et celle de la Banque mondiale à un Américain. Un partage des rôles immuable, comme l’a illustrée au printemps la nomination de David Malpass à la Banque mondiale. Il était lui aussi le seul candidat en lice.

Bien que cette tradition soit contestée, car ne reflétant pas le poids grandissant des pays émergents au sein des institutions de Bretton Woods, aucun candidat des pays émergents ne s’est fait pour l’heure connaître pour le FMI. « Le conseil d’administration du FMI oeuvre à la sélection du successeur de Christine Lagarde, directrice générale sortante, qui quittera ses fonctions le 12 septembre », rappelle le FMI jeudi. 

La période de présentation des candidatures prendra fin vendredi avant une nomination d’ici au 4 octobre, peu avant la tenue des réunions d’automne des institutions de Bretton Woods à Washington.

Afp

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