La situation politique que traverse l’Algérie n’a aucun impact sur la relation et les négociations menées entre Sonatrach et ses partenaires étrangers, a affirmé mardi en fin de journée le P-DG du Groupe pétro-gazier, Sonatrach, Rachid Hachichi, ajoutant que les équipes travaillent normalement.
S’exprimant lors d’un point de presse qu’il a animé à l’issue d’une visite d’inspection qu’il l’a effectuée au niveau des infrastructures pétrolières et gazières à Hassi Messaoud (Ouargla), M. Hachichi et en réponse à une question qui l’interpelait sur l’impact de la situation politique du pays sur les négociations entre Sonatrach et ses partenaires étrangers, a répondu : « les informations sur quelconques perturbations des relations ou des négociations entre Sonatrach et ses partenaires sont sans fondement ».
Affirmant que les équipes de Sonatrach et ses partenaires étrangers « travaillent toujours en étroite collaboration », le responsable a rassuré que ses propos « seront confirmés dans les jours à venir ».
Interrogé sur les projets de la Sonatrach, M. Hachici a souligné que « le Groupe poursuivra son programme d’investissement qui prévoit des dizaines de nouveaux projets dans l’amont et l’aval pétrolier et gazier pour moderniser ses installations et augmenter ses capacités de production ».
S’agissant des capacités de l’Algérie en matière de production, ainsi que ses réserves en pétrole et de gaz, le PDG a expliqué que la Sonatrach « poursuit toujours ses efforts d’amélioration de sa production à travers les capacités déjà installées, mais également à travers l’exploration de nouveaux gisements et la recherche de nouvelles découvertes », précisant que le domaine minier algérien est de l’ordre de 1,5 millions de km2 ce qui « laisse du chemin à parcourir ».
Evoquant l’assiette énergétique, M. Hachichi a indiqué que les ressources conventionnelles ne représentent que 19% de l’assiette énergétique, tandis que l’énergie non conventionnelle représente le reste, composée de 3 % de pétrole et le reste de gaz.
Il a, dans ce sens, expliqué que les 3 % de pétrole non conventionnel sont l’équivalent de « deux fois le gisement de Hassi Messaoud », alors que dans le gaz, les ressources non conventionnelles récupérables représentent « neuf (09) fois le gisement de Hassi R’mel », soit 150 années d’approvisionnement avec le niveau de production actuel.
Estimant que « ce potentiel est là », le responsable a précisé que la manière de son exploitation fera l’objet d’une stratégie graduelle « au moment opportun », ajoutant que la demande du marché local est en constante augmentation, et avait avoisiné les 43 milliards de M3 de gaz en 2018.
Il a, dans ce sillage, précisé que la Sonatrach doit répondre à l’impératif d’assurer la sécurité énergétique locale, mais également tirer des parts à exporter pour assurer des revenues en devise pour le pays.
Interrogé sur la concurrence que connaît l’Algérie sur le marché international de gaz avec l’émergence de nouveaux exportateurs vers le marché européens, M. Hachihi a affirmé que « la concurrence est très rude ».
Or, l’emplacement géographique de l’Algérie et ses gazoducs vers l’Europe « laissent les partenaires placer leur confiance en Algérie pour assurer leur sécurité énergétique », ajoutant que l’Algérie est engagée dans plusieurs contrats étalés sur des dizaines d’années avec des partenaires « avec un minimum de consommation garanti, donc, le pays est payé, même si le partenaire n’épuise pas le minimum requis, ce qui nous mettra dans une situation confortable ».
Par ailleurs, sur le sort de la stratégie du développement du Groupe Sonatrach SH-2030, le premier responsable de la Sonatrach a rassuré que « la stratégie est toujours maintenue », précisant qu’il suit « de prés » son avancement, car « tout ce qui est dans l’intérêt de l’entreprise sera réalisé ».
APS