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63è anniversaire du Congrès de la Soummam : la primauté du civil sur le militaire

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Le village d’Ifri, un haut lieu historique situé dans la commune d’Ouzellaguen (Bejaïa), ayant abrité, du 13 au 20 août 1956, le Congrès de la Soummam, accueillera, ce mardi 20 août 2019, plusieurs personnalités et partis politiques, ainsi que d’acteurs de la société civile, pour célébrer le 63è anniversaire du Congrès de la Soummam.

En effet, des partis politique représentant l’opposition démocratique, tels que le FFS, le RCD et Mme Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) se sont donnés rendez-vous au village d’Ifri pour commémorer cet acte fondateur de la révolution algérienne (1954-1962), et qui a marqué un tournant décisif dans la réorganisation des troupes de l’ALN.

Dans le contexte actuel, la célébration de cette rencontre historique des chefs de la guerre d’indépendance, prend toute son ampleur, car depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le 02 avril dernier, et la mainmise de l’Armée sur les institutions de l’Etat, l’Algérie s’est enlisée dans une crise politique latente dont on peine à voir une solution immédiate.

La célébration de cette date phare du combat pour la libération du pays est plus que d’actualité, puisque les Algériens qui manifestent depuis le 22 février dernier, réclamant un changement radical du régime en place, ont redonné vie à l’un des principes du Congrès de la Soummam, en l’occurrence, la primauté du civil sur le militaire. Comme chaque vendredi de mobilisation populaire et pacifique contre le régime, les Algériens et les étudiants qui manifestent tous les mardis scandent « Etat civil et non militaire ».

A cette occasion, le premier secrétaire, M. Belahcel Hakim, a indiqué que « le 63ème anniversaire de la tenue du congrès historique de la Soummam intervient cette année dans un contexte politique national très particulier. Effectivement, notre pays célèbre aujourd’hui aussi le 6ème  mois depuis l’amorce de la révolution populaire pacifique ».

« Ce sursaut populaire du 22 février qui n’a rien à envier aux dates historiques du 1er novembre 54 et du 20 Août 56, de par l’implication record du peuple Algérien dans ses manifestations et par ses revendications légitimes qui aspirent au changement radical du système et à l’autodétermination. Nous sommes en train de vivre un autre moment déterminant et historique », a-t-il soutenu.

La primauté du politique sur le militaire 

M. Belahcel a souligné que « cette exigence historique trouve toute sa pertinence et son importance dans un contexte national délicat et préoccupant. La situation politique nationale est obstruée aujourd’hui par une double impasse. La première est la conséquence d’un cumul historique d’une gouvernance chaotique et mafieuse qui a engendré un malaise politique inextricable et des difficultés socio-économiques incommensurables et désastreuses ».

Et d’ajouter : « Puis, survient la deuxième impasse qui consiste dans l’absence d’une volonté politique sérieuse des tenants du pouvoir réel en Algérie de répondre favorablement aux attentes du peuple algérien ».

Le premier secrétaire du parti estime que « FFS, nous sommes convaincus que la programmation d’une autre élection présidentielle dans les conditions actuelles ne fera qu’amplifier la gravité de la crise nationale », poursuivant « au FFS, nous sommes profondément engagés dans la formidable révolution populaire et pacifique ».

Il a par ailleurs réitéré l’exigence de son parti pour « l’instauration d’un véritable dialogue qui répondra aux exigences du moment politique national et aux demandes légitimes des millions d’Algériennes et d’Algériens. Un dialogue qui doit être global, inclusif et impulsé par des mesures facilitatrices qui installeront un climat de confiance et de sérénité ».

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