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Smail Lalmas : Les tenants du pouvoir ne pourront pas résoudre la crise, sans écouter la voix du peuple

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L’économiste, et ancien membre du Panel de dialogue national, Smail Lalmas, n’a pas caché sont pessimisme quand a un éventuel échec de l’instance de dialogue d’arriver à un consensus si le pouvoir n’applique pas les mesures d’apaisement.

Dans une interview accordé au site « TSA Arabi », Lalmas a estimé que « si le pouvoir ne répond pas aux revendications du peuple, ce dernier n’aura pas confiance à l’Instance, et ne va pas se réunir avec elle ». De ce fait « on sera alors face à un scénario classique qui consiste à remplir les salles avec des gens qui n’ont aucune relation avec le hirak. Cela rappelle les pratiques anciennes du système Bouteflika » a-t-il ajouté.

Lalmas a averti quant à la nécessité d’écouter les revendications du peuple qui se focalisent sur le départ de tous les symboles du système. « Si le peuple refuse le dialogue et que le régime s’accroche au choix d’aller aux élections présidentielles sans le peuple, cela va nous donner un résultat connu d’avance qui est celui d’installer un candidat du régime bouteflikien comme président, ce qui va permettre la régénération du système de Bouteflika qui n’est pas encore parti », ce qui serai un échec de tout le processus de dialogue.

Par ailleurs, l’économiste recommande à ce qu’il y est d’abord un consensus au sommet de l’Etat pour qu’il y ait une entente sur une feuille de route de sortie de crise. «Il faut qu’ils se mettent d’accord au sommet pour faciliter le travail du panel de dialogue et des autres initiatives ». Selon lui, « les tenants du pouvoir doivent comprendre qu’ils ne pourront pas résoudre la crise, sans écouter la voix du peuple, et il est temps de le faire, c’est-à-dire d’écouter le peuple».

De ce fait, l’ancien membre du Panel de dialogue a appelé à changer les pratiques, car « si on reste avec les pratiques anciennes, ce genre de Panel va nous mener à l’impasse, et cela va attirer la clientèle du pouvoir ». « Les décideurs doivent revoir leurs pratiques », a-t-il recommandé en soulignant que « le peuple est prêt à aller le plus loin possible pour concrétiser ses objectifs ».

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