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Panel de dialogue : Smail Lalmas annonce son retrait

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Smail Lalmas a annoncé, ce mardi 30 juillet 2019, son retrait du panel des personnalités reçues par le chef d’état par intérim Abdelkader Bensalah et mandatées pour mener le dialogue national et la médiation pour une sortie de crise que traverse le pays.

Dans un poste sur sa page Facebook, Smail Lalmas a justifié son retrait par la non satisfactions des conditions posées avant l’entame du processus du dialogue, notamment, les mesures d’apaisement à travers la libération des détenus du Hirak, la libération du champs médiatiques publics et privés pour un débat libre et contradictoire, la levée de l’embargo sécuritaire sur la capitale ainsi que le départ du gouvernement.

« En l’absence d’une réponse positive aux revendications populaires, notamment, les mesures d’apaisement nécessaires pour la réussite du dialogue, et eu égard de la pression que j’ai subi depuis l’annonce de la composante du panel, j’ai décidé de me retirer et de démissionner immédiatement de cette commission », a écrit l’économiste.

« J’ai fait de mon mieux pour aider à sortir mon pays de la crise », a-t-il ajouté.

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Le retrait de Smail Lalmas intervient juste après le discours du chef de l’armée Ahmed Gaïd Salah qui a balisé le dialogue et rejetté les conditions et les mesures d’apaisement posées comme préalables pour regagner la confiance et faire aboutir l’initiative du dialogue.

Gaïd Salah a déclaré lors d’une cérémonie en l’honneur des cadets de la nation lauréates et lauréats du baccalauréat organisée au siège du ministère de la Défense nationale que « nous valorisons, au sein de l’Armée Nationale Populaire, les étapes franchies sur la voie du dialogue national, notamment après l’audience accordée par Monsieur le Chef de l’Etat à un groupe de personnalités nationales, qui se chargera de la conduite de ce dialogue, s’engageant à mettre à disposition les moyens nécessaires pour l’accompagner dans cette noble démarche et réunir les conditions idoines pour la tenue des présidentielles dans les plus brefs délais ».

Et d’ajouter : « En effet, il n’est plus question de perdre davantage de temps, car les élections constituent le point essentiel autour duquel doit s’axer le dialogue ; un dialogue que nous saluons et espérons qu’il sera couronné de succès et de réussite, loin de la méthode imposant des préalables allant jusqu’aux diktats ».

« De telles méthodes et thèses sont catégoriquement rejetées, car l’Algérie a besoin aujourd’hui de ceux qui se sacrifient pour elle et qui élèvent l’intérêt suprême de la patrie au-dessus de toute considération, de ceux qui font preuve d’intégrité, de sagesse, de sérénité et de clairvoyance, ceux qui haussent le niveau du débat et s’élèvent au dessus des questions secondaires et s’écartent de la surenchère, car il s’agit de l’avenir du peuple et du destin de la nation », a-t-il estimé.

Le vice-ministre de la défense nationale a également évoqué dans son discours, ce qu’il a qualifié de « certaines idées empoisonnées que véhicule la bande et qu’adoptent certains porte-voix qui orbitent autour d’elle », notamment « l’appel à l’élargissement des détenus, qualifiés à tort comme des prisonniers d’opinion, l’atténuation des mesures sécuritaires entreprises au niveau des entrées de la capitale et des grandes villes et les tentatives de porter atteinte à la crédibilité et à la performance des institutions de l’Etat, à travers des rumeurs qui visent à tromper l’opinion publique et à compromettre les efforts des responsables intègres et dévoués. »

Il a rappelé que « seule la justice est souveraine de la décision, conformément à la loi, concernant ces individus qui se sont pris aux symboles et aux institutions de l’Etat et ont porté outrage à l’emblème national. »

Concernant l’appel suspect et illogique portant sur l’atténuation des mesures sécuritaires entreprises au niveau des entrées de la capitale et des grandes villes, Gaïd Salah a expliqué que « ces mesures préventives prises par les services de sécurité pour la sécurisation des marches, sont des mesures prises pour l’intérêt du peuple et non le contraire. »

« Nous avons rappelé à maintes reprises la nécessité d’organiser et d’encadrer les marches afin d’éviter qu’elles soient infiltrées. Aussi, il est inconcevable de remettre en cause les intentions et les efforts des services de sécurité et il est totalement contraire à l’éthique de déformer les réalités et fabriquer des mensonges, dans le but de donner un souffle nouveau aux personnes malintentionnées qui s’attellent à attiser la situation et faire perdurer la crise », a-t-il indiqué.

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