Publiée ce jeudi 25 juillet 2019 dans les colonnes de l’Obs, une enquête de la journaliste Céline Lussato dévoile les biens immobiliers acquis par de personnalités politiques et d’hommes d’affaires algériens en France.
En effet, Paris semble être le pré carré de ces acteurs influents dont les fonds proviennent d’Algérie. La journaliste affirme qu’« après avoir passé des heures à consulter les cadastres, les services de publicité foncière et les registre de commerce, nous avons pu dresser une longue liste d’oligarques établis à paris ou dans sa banlieue huppée».
Toutefois, la journaliste affirme que « de cet inventaire, nous n’avons extrait qu’une dizaine de noms», en raison « des montages minutieux et des prêt-noms impossibles à relier formellement aux bénéficiaires effectifs qui ont empêché la journaliste d’aller au-delà du faisceau de présomptions».
La journaliste a commencé son enquête par Mohamed Bedjaoui, ancien ministre et ex-diplomate, qui a refusé de répondre à ses questions, aurait acheté « un très chic appartement d’une princesse saoudienne pour la somme de 3,45 millions d’euros ».
« Situé dans le cœur du Paris historique, en bordure de Seine et face à Notre-Dame, le pied-à-terre parisien d’Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, charmerait n’importe quel amoureux de la capitale : 156 mètres carrés achetés, à son nom, 1.180.000 d’euros en 2006 dont 580.000 euros payés comptant », a révélé la journaliste.
Mokhtar Reguieg, ancien chef du protocole de la Présidence durant 14 ans, aurait acquis « au nom d’une société civile immobilière (SCI), un petit deux pièces à deux pas de la mairie en 2018 à 320.000 euros, mais payés comptant », selon l’enquête de la journaliste.
Amar Saadani, ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), aurait acheté en 2009 « un quatre-pièce de 101 mètres carrés pour 665.000 euros ». La journaliste a rappelé l’achat du luxueux appartement sur les Champs-Elysées, près de l’hôtel Claridge, à 860.000 euros par la fille de l’ancien premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Enfin, la journaliste s’est demandée si la justice français pourrait faire la part des choses entres biens mal acquis et investissements honnêtes. Elle a mis en exergue la passivité des autorités françaises.
