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Le pouvoir va-t-il répondre aux exigences du groupe des treize pour entamer le dialogue ?

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L’initiative de dialogue qu’a formulée hier le forum civil, en proposant treize personnes pour mener le dialogue afin de sortir de la crise politique sera-t-elle réalisable face aux exigences imposées par ces membres afin de lancer le dialogue?

L’échec de l’initiative lancée par les participants au forum de dialogue d’Ain Benian à cause des grandes divergences d’opinion et de conditions imposées par les participants, a-t-il été une leçon pour le forum civil qui a limité le dialogue à des personnalités sélectionnées sur des critères plus au moins homogènes avec les revendications populaires ?

Selon le président du Forum, Abderahamane Arar, ces personnalités ne sont pas impliquées ni dans la corruption, ni dans des affaires liées au soutien de l’ancien clan présidentiel. C’est une sorte du gage qu’avance le concepteur de cette initiative.

Toutefois, les personnes concernées ont rapidement exprimé leurs conditions, voir le refus pour Djamila Bouhired, exigeant du pouvoir plus de garanties pour les libertés sur plusieurs plans.

Pour Me Mustapha Bouchachi, il est hors de question d’aller vers un dialogue alors que des personnes sont mises en prison pour leur opinion. Comment peut-on aller vers un dialogue alors que des Algériens sont jetés en prison pour leurs opinions. «Libérez les prisonniers du hirak, levez toutes les pressions sur le hirak, libérez la parole au niveau des espaces médiatiques et à partir de là, nous pouvons entamer le processus de dialogue. » a souligné le militant des droits de droits de l’homme.

Même son de cloche chez l’économiste, Smail Lalmas, qui a lui aussi mis des préalables pour lancer le dialogue. Il a demandé des garanties de la part du pouvoir à commencer par la libération des détenus d’opinion à leur tête le moudjahid Lakhdar Bouregâa, le départ immédiat du gouvernement Bedoui installé par l’ancien régime, et aller vers la mise en place d’un gouvernement de compétences accepté par le peuple.

Pour le sociologue Nacer Djabi, « le mouvement populaire ne veut pas du gouvernement de Noureddine Bedoui, alors il ne peut pas y avoir de dialogue avec cet Exécutif.» Lyes Merabet, syndicaliste dans le secteur de la santé, estime lui aussi que  la médiation et le dialogue ont besoin d’un climat de confiance et des mesures d’apaisement doivent être prises, comme la libération des détenus pour délit d’opinion.

L’ancien prédisent du l’APN, Karim Younès, se dit être « conscient que l’impasse politique que nous vivons est porteuse de risques, je reste persuader que seule une démarche concertée avec l’ensemble des acteurs de la société est en mesure de favoriser une issue pacifique et conforme aux attentes des Algériens ».

De ce fait, le pouvoir sera amené à faire des concessions s’il veut entamer incessamment le dialogue, comme cela a été annoncé par le chef de l’Etat au début de la semaine. Par ailleurs, il reste à savoir si ces personnalités évoquées par le forum civil seront dans la liste des personnes qui seront sélectionnées par le pouvoir dans les prochains jours pour entamer le dialogue.

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